Collectivités territoriales: 28% de postes supplémentaires en dix ans

Entre 1998 et 2008, la fonction publique territoriale est passée dans la région de 26 500 à 34 000 postes. Une forte hausse en partie liée au transfert de compétences de l’Etat.

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L’administration se divise en fonction publique de l’Etat, fonction publique hospitalière et fonction publique territoriale. C’est à cette dernière, qui concerne les salariés des communes, communautés de communes, agglomérations, Région et Départements, que l’INSEE vient de consacrer une étude présentée ce mardi matin à Besançon en marge d’une réunion du Pôle régional Emploi Territorial.
En Franche-Comté, 7500 postes ont donc été créés en dix ans dans la fonction publique territoriale qui représente plus du tiers de l’emploi public en Franche-Comté quand celle de l’Etat est à 40% et la fonction publique hospitalière à 25%. Sur les 34 000 postes recensés en 2008, seulement 27 000 sont des équivalents temps plein, les autres sont à temps partiels. A eux seuls, le conseil régional et les conseils généraux ont accueilli 3400 postes de 2005 à 2008.

Ces créations de postes sont la conséquence des transferts de compétences et de personnels de l’Etat vers les collectivités territoriales accélérés par la loi de 2004, en particulier dans le domaine de l’éducation et des routes.

Ce qui confère à la Franche-Comté un taux d’administration territoriale de 23 postes pour 1000 habitants. Est-ce exorbitant comme le laisse souvent entendre la droite quand elle est dans l’opposition dans les collectivités ? Ce taux est parmi les plus faibles des régions métropolitaines, relève l’INSEE, en précisant que le taux moyen national est de 27 postes pour 1000%.
De surcroît, parallèlement au gonflement des effectifs territoriaux, s’est opéré un tassement de l’emploi au niveau de la fonction publique de l’Etat. Quand de 2005 à 2008, la fonction territoriale a gagné 3627 postes, celle de l’Etat en a perdu 3817. « Il y a eu un transfert d’effectifs », note l’INSEE.
La montée en puissance de l’intercommunalité par le biais des Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre a également contribué à grossir les rangs de la fonction publique territoriale qui compte désormais 3172 postes (+185%). Au même titre d’ailleurs que la mise en place de nouveaux services à la population.
Il y a fort à parier que le mouvement d’extension des effectifs territoriaux touche à sa fin et reste étal, car les collectivités sont désormais tenues de se serrer la ceinture au moment où les dotations de l’Etat se raréfient. A terme, il se pourrait même que la tendance s’inverse.
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