Combien gagnent les habitants de Bourgogne Franche-Comté ?

Selon une étude de l’Insee, les habitants de Bourgogne Franche-Comté bénéficient d’un revenu disponible inférieur à celui de la France métropolitaine, mais plus élevé de que dans la moitié des régions. Pourquoi ? 

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L'Insee indique que les pensions de retraite, mécaniquement moins élevées que les salaires, constituent près du tiers du revenu des Bourguignons-Francs-Comtois, significativement plus qu'ailleurs. De plus, bien que la pauvreté soit moins marquée dans la région, la part des prestations sociales dans le revenu disponible est comparable à la moyenne métropolitaine.

Globalement, la composition des revenus est à l'image des territoires, présente l'Insee : "retraites plus présentes à l'ouest, prestations sociales pesant davantage à l'est, revenus d'activités non salariées et du patrimoine significativement plus importants dans les territoires viticoles, activités salariées générant près de 90% des revenus disponibles le long de la frontière avec la Suisse". 

Quelles inégalités en Bourgogne Franche-Comté ? 

En Bourgogne Franche-Comté, le niveau de vie médian annuel est de 20 100€ contre 20 400€ en France métropolitaine.

Les inégalités de revenu sont moins marquées en Bourgogne Franche-Comté qu’au niveau national. En 2014, les 10% de la population les plus modestes disposent dans la région d’un revenu annuel inférieur à 11 200 €, quand leur revenu est inférieur à 10 700 € au niveau métropolitain. À l’inverse, 10% de la population les plus aisés disposent dans la région d’un revenu annuel supérieur à 34 600 €, quand leur revenu est supérieur à 37 600 € au niveau métropolitain. 

Selon l'Insee, la région figure parmi les moins inégalitaires avec les Pays de la Loire, la Bretagne et la Normandie. La population les plus fragiles demeurent cependant très dépendantes des prestations sociales. Pour les 10% de la population les moins favorisés, ces aides représentent presque autant que les revenus d'activités salariées.

C’est dans le Territoire de Belfort que la part des prestations sociales dans le revenu est la plus forte : elle représente la moitié du revenu disponible des plus pauvres, largement plus élevée que celle des revenus issus de l’activité salariée ou du chômage. Dans ce département particulièrement fragilisé par la crise de 2008 et où les retraités sont peu nombreux, tous les types de prestations occupent une part importante dans le revenu. Ce n’est pas le cas pour tous les départements : dans la Nièvre, département où la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus et le taux de pauvreté sont plus importants, les minimas sociaux pèsent davantage dans les prestations sociales. À l’inverse, le poids des aides familiales est plutôt faible par rapport aux autres départements de la région. 

En Suisse, de hauts revenus issus à 90% des salaires 

Les territoires allant de la communauté de communes du Pays de Maîche à celle de la Station des Rousses-Haut Jura sont dans une situation très favorable vis-à-vis du revenu. Leurs 79 700 habitants comptent un grand nombre de travailleurs frontaliers, souvent très bien rémunérés, précise l'Insee. Ils impactent fortement le revenu disponible médian des résidents de ces intercommunalités.

Celui-ci dépasse 27 000 € par an et peut s’élever jusqu’à plus de 30 400 € dans la communauté de communes de la Station des Rousses-Haut Jura, contre 20 100 € dans l’ensemble de la région. La part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans ces territoires est deux fois moindre que dans la région. Ainsi les prestations sociales représentent une part du revenu deux fois moins importante que dans le reste de la région.

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Source : Insee Bourgogne Franche-Comté

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