Service des correspondants de nuit fermé : les deux salariés en procédure de licenciement

Depuis le 31 mars 2016, par décision de la ville de Besançon, le service des correspondants de nuit (service géré par l’ADDSEA) est définitivement fermé. Les salariés, soutenus par la CGT, dénoncent leurs conditions de travail de ces derniers mois et souhaitent demander à la direction générale de l’ADDSEA de suspendre l’actuelle procédure de licenciement et tout mettre en oeuvre pour reclasser les deux salariés du service de correspondants de nuit.

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"Depuis le 31 mars 2016, par décision unilatérale de la ville de Besançon, le Service des Correspondants de Nuit (service géré par l’ADDSEA) est définitivement fermé. Ce service fonctionnait encore de façon très réduite depuis le 1er janvier 2016 avec deux salariés. Pendant ces derniers mois, les salariés ont souffert d’une dégradation de leurs conditions de travail : impossibilité de répondre aux demandes des usagers, attente sans espoir de l’annonce des licenciements…

En janvier déjà, trois salariés de ce service ont été licenciés économiques par l’ADDSEA. A ce jour, ces trois salariés n’ont toujours pas retrouvés d’emploi. Le vendredi 15 avril, la direction générale de l’ADDSEA a annoncé au Comité d’Entreprise la fermeture définitive du service et le licenciement probable des deux salariés restants.

Après neuf ans de « bons et loyaux services », avec des conditions de travail particulièrement dures (horaires de nuit, nombreux accidents de travail, agressions, etc.), et malgré l’investissement des salariés auprès de la population des quartiers populaires de Besançon, les salariés licenciés n’ont obtenu qu’une prime extra-légale équivalente à deux mois de salaire, et encore s’ils n’ont pas retrouvé d’emploi au bout de six mois.

Si ces salariés ont travaillé en sous-traitance pour la mairie de Besançon, la municipalité a refusé d’accorder la moindre enveloppe pour financer des primes extralégales ou d’autres mesures sociales pour les ex-salariés du Service de Correspondants de Nuit. Aucune véritable politique n’a non plus été menée pour permettre le recrutement avec maintien de la rémunération de ces salariés par la ville de Besançon.

Pour les deux salariés restants et menacés de licenciement, il est clair que l’ADDSEA a les moyens de leur proposer un reclassement interne ne modifiant pas les clauses essentielles du contrat de travail que sont la rémunération, le temps de travail et le bassin d’emploi. De nombreux salariés de l’ADDSEA, en effet, se plaignent de l’accroissement de la charge de travail. Des formations peuvent d’ailleurs être proposées à des deux collègues pour qu’ils puissent accéder à des postes éducatifs.

Aussi nous demandons à la direction générale de l’ADDSEA de suspendre l’actuelle procédure de licenciement et de tout mettre en œuvre pour reclasser les deux collègues du Service des Correspondants de Nuit."

Les salariés du Service des Correspondants de Nuit soutenus par le syndicat CGT de l’ADDSEA

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