Conjoncture économique en Franche-Comté : un mois de mai dynamique ?

La Banque de France a présenté ses chiffres concernant les dernières évolutions de la conjoncture économique en Franche-Comté durant le mois de mai 2016. Ceux-ci tendent à confirmer une dynamique positive de la production industrielle franc-comtoise et une stabilité des services marchands. Le secteur du bâtiment se voit gratifié d’un rebond de l’activité.

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Jusqu'au mois de juin 2016, les analyses conjoncturelles des directions régionales de la Banque de France couvrent le périmètre des anciennes régions. A compter de juillet, les enquêtes porteront sur la région Bourgogne Franche-Comté.

Industrie

L'activité industrielle progresse en mai. L'indicateur du climat des affaires de l'industrie franc-comtoise dépasse pour le quinzième mois consécutif le niveau moyen français. Il peut se traduire par une amélioration – tout de même faible - du climat conjoncturel.

La demande augmente, les carnets de commande aussi  - leur indice passe de sept à neuf points. Les effectifs se maintiennent - plus un point, tout comme les prix. L'activité industrielle est cependant disparate selon le sous-secteur d'activité.

Dans l'agro-alimentaire, elle est en forte hausse. Elle a notamment été aidée par des conditions climatiques favorables aux produits locaux et au prix des matières premières qui continuent de baisser.
Son activité devrait se stabiliser au cours du mois de juin.

Dans le sous-secteur des équipements, l'activité industrielle est quant à elle en légère hausse. Les entrées de commande continuent à légèrement diminuer, tout comme l'appréciation des industriels sur leurs carnets.
L'activité de ce sous-secteur devrait cependant se maintenir au même niveau à court terme.  

Dans les matériels de transport, le sous-secteur se voit perturbé – par des circonstances défavorables dites non-récurrentes. La production diminue. En conséquence, son activité industrielle baisse légèrement. On retrouve ces mécaniques dans l'industrie automobile régionale. Malgré cela, les carnets de commande demeurent bien étoffés.
La Banque de France anticipe donc une nouvelle baisse légère à court terme de la production, avant une forte reprise.

Enfin, dans les autres produits industriels – bois, imprimerie, métallurgie, manufactures - l'activité s'est améliorée en mai. Les flux de commandes augmentent, la production aussi. Les prix ne varient que très peu et les effectifs sont stables.
Les prévisions tendent à indiquer un maintien de la croissance de ce sous-secteur durant ce mois de juin 2016.

Services marchands

L'activité globale durant le mois de mai est restée stable, demeurant en-deçà des attentes. L'évolution de la production n'a que très légèrement augmentée, et les prix et effectifs n'ont guère variés. Globalement, on attend un maintien de l'activité, "a minima", pour le mois de juin.
Les évolutions divergent cependant d'un secteur à l'autre.

Dans les transports et entreposage, l'activité est en légère progression. Et ce, malgré les problèmes de distribution du gasoil. Les prix ne varient pas, et les embauches se poursuivent.
L'activité devrait cependant se stabiliser en juin.

Pour le secteur de l'hébergement et restauration, l'activité connaît un léger recul. C'est surtout vrai pour la restauration, qui subit les caprices de la météo, peu clémente. L'hébergement est plus dynamique. Les tarifs pratiqués sont stables.
L'activité devrait légèrement progresser à court terme.

Concernant les activités juridiques, comptables et ingénierie, l'activité est en léger repli pour le quatrième mois consécutif. Conséquence, l'ajustement de cette faible activité se fait sur les effectifs, qui se voient légèrement diminués.
L'activité devrait rester stable en juin.

Enfin, pour les activités des services administratifs et de soutien : l'intérim, le travail temporaire augmente légèrement, mais pas autant que prévu. La demande est portée par l'industrie, en hausse.
A court terme, son activité devrait ainsi être assez fortement croissante.

Bâtiment

L'indice de l'activité passe de 5 à 18 points. Les prix des devis n'évoluent pas vraiment, les effectifs non plus. Les commandes n'explosent pas d'avantage.
Les prévisions prévoient une légère baisse de l'activité en juin.

En définitif, la Banque de France prévoit une croissance de 0,2% du PIB pour le deuxième trimestre 2016.

Pour plus de détails, il est possible de se reporter au site de la Banque de France.

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