Construction : 35 000 emplois menacés par la nouvelle politique du logement ?

Les différentes mesures annoncées par le gouvernement font réagir à l’unisson le Conseil national de la construction, la Fédération française du bâtiment, la Fédération des promoteurs immobiliers, le Syndicat national des aménageurs lotisseurs et l’Union des maisons françaises. Ils dénoncent « les conséquences désastreuses des mesures récemment annoncées », notamment au niveau de l’emploi. 

Ces organismes déplorent « l’accumulation de mesures défavorables au logement des français depuis l’été : fiscalisation des plus-values immobilières, très forte réduction des avantages accordés à l’investissement locatif en 2012 puis suppression du dispositif sans dispositif de remplacement ni perspectives, instauration de plafonds de prix technocratiques, forte réduction du volume de crédits consacrés à l’accession à la propriété (PTZ), baisse des avantages accordés aux logements des étudiants et des personnes âgées, hausse de la TVA sur les travaux et sur l’accession sociale à la propriété de 5.5% à 7%, révision du dispositif éco PTZ et coup de rabot sur le crédit d’impôt développement durable (CIDD) ».

« Le gouvernement va réussir, en quelques mois, à démanteler 30 ans d’outils de la politique française du logement et à mettre en danger une filière reconnue et innovante.

Ces mesures auront de graves conséquences sur l’emploi dans le bâtiment, pourtant grand pourvoyeur d’emplois avec, actuellement, 1,18 millions de salariés. Ce sont au minimum 35 000 postes qui seront mécaniquement supprimés au cours de la seule année.

Il s’agit non seulement d’un gâchis social mais aussi d’une perte de compétences et de savoir-faire dans un secteur où la formation représente un élément clef », soulignent ces acteurs du logement dans un communiqué commun en dénonçant « la brutalité et l’excès des mesures prises » par le gouvernement. 

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