Rappel de la situation
Les locataires de l'immeuble HLM de la rue de Chaillot avaient demandé il y a plusieurs années que leur cadre de vie soit "remis en état". GBH, présidé par Pascal Curie, avait alors proposé des travaux d'amélioration. En 2013, GBH a investi 600 000€ afin de rénover entièrement le système de chaufferie. Le bailleur social projetait également, en 2015, de réhabiliter chaque logement pour un coût de 55 000€ par appartement, informant les locataires que par le biais de ces travaux colossaux, le loyer serait sensible à une augmentation. Ces derniers ont voté en juin 2015 contre le projet de réhabilitation (27 votants, 5 oui et 22 non sur 32 logements occupés) en raison de la hausse annoncée du loyer. GBH a donc abandonné ce projet de réhabilitation. Cependant, Pascal Curie, sans proposer d'autres solutions de rénovation, a soumis au vote lors du conseil d'administration du 26 octobre 2015, la proposition de démolition de l'immeuble HLM.
La remise en état du bâtiment et des appartements ne coûtera pas plus cher que la démolition
"La remise en état du bâtiment et des appartements ne coûtera pas plus cher que la démolition" selon l'association des locataires, "Et garantira des ressources en loyers à l'office (200 000€ de loyer par an). L'investissement prévu en fonds propres de l'office (652 000 €) pour la réhabilitation couvre les travaux d'entretien nécessaires et serait récupéré en peu de temps avec les loyers..."
Une journée portes ouvertes…
Lors de leur assemblée générale du 11 décembre 2015, les locataires de Chaillot ont décidé, avec l'association de locataires CNL, d'une journée portes ouvertes le 16 janvier de 11 heures à 15 heures.
Ils invitent "les journalistes, les élus, les associations, les partis politiques, les citoyens et habitants à venir les soutenir dans leur refus de partir et subir le diktat du logeur." Ils les invitent "à venir voir sur place si les appartements sont insalubres ou méritent de la rénovation."
L'appel à cette journée est signé par 28 locataires sur les 32. Deux familles souhaitent partir et ont répondu à l'office pour déménager.
Des commerçants du quartier apportent leur soutien, une pétition commence à circuler.
Dès les fêtes passées, un appel au soutien sera diffusé, afin que de nombreux témoignages de solidarité soient portés aux locataires et soient opposés à la décision de l'actuel président de GBH.
"Il est encore temps pour GBH de réfléchir et rapporter une décision néfaste. On se grandit en renonçant à ses erreurs" indique l'association.