Contre la hausse des frais de scolarité des étudiants étranger, une manifestation mardi 11 décembre à Besançon

Le 19 novembre dernier, le Premier ministre avait annoncé l’augmentation des frais de scolarité des étudiants étrangers extra-européens dès la rentrée 2019 dans le cadre d’un plan baptisé « Choose France ». Une manifestation est prévue mardi 11 décembre 2018 à 14 heures à Besançon contre cette hausse.

Pour les syndicats, "le gouvernement a pris la décision injuste et discriminatoire d’augmenter les frais d’inscription des étudiant.e.s étranger.e.s à la rentrée 2019 dans des proportions scandaleuses : il faudra désormais débourser 2 770€ pour une année de licence (contre 170€ aujourd’hui), 3 700€ pour une année de Master ou de Doctorat (contre respectivement 243€ et 340€ aujourd’hui). Cela représente une augmentation de plus de 1500% !!"

"Cette mesure établit une frontière non seulement par l’argent entre ceux qui pourront accéder à l’université et ceux qui ne le pourront pas, mais elle le fait de surcroît sur le motif d’une discrimination raciale entre résidents et étrangers, mais aussi entre bons et mauvais étrangers" soulignent les syndicats. "Ce sont en effet les étudiant.e.s les plus modestes, qui seront massivement touché.e.s par une telle mesure, puisque les étudiant.e.s venu.e.s de pays membres de l’U.E. ne sont pas concerné.e.s par cette augmentation."

Des présidents d'universités demandent la suspension de cette hausse

Dans un communiqué publié lundi 10 décembre, la conférence des présidents d'université (CPU) demande au gouvernement de suspendre la hausse prévue des frais d'inscription pour les étudiants extra-communautaires. "La France a besoin des étudiants internationaux qui contribuent à son développement et à son rayonnement dans le monde", est-il notamment indiqué. Pour les présidents d'université, le plan du gouvernement "propose des mesures positives et attendues". "Mais l'augmentation générale des droits d'inscription annoncée ne constitue pas une réponse adaptée, car elle porte en elle le risque important d'exclure des étudiants et des doctorants que nous accueillons aujourd'hui", ajoute-t-elle. Regrettant une absence de concertation, son conseil d'administration "demande que l'entrée en vigueur des dispositions en cause soit suspendue".

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