Contre le projet de loi Blanquer, une manifestation et un pique-nique samedi 30 mars à Besançon

Plusieurs syndicats CGT éduc’action, FO, FU, SGEN/CFDT, SUD éduc et UNSA éducation appelle à manifester samedi 30 mars 2019 à 13h30 devant le rectorat de Besançon contre le projet de loi Blanquer, mais aussi contre la réforme du lycée. Un pique-nique organisé par les syndicats d’enseignants du premier et second degré est également prévu à Granvelle à partir de midi.

©Alexane Alfaro ©

Communiqué de l'intersyndicale :

"Le ministère de l’Education nationale poursuit sa politique éducative rétrograde et libérale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative. L’amélioration de notre système éducatif exige certes, une ambition politique forte mais également une construction qui soit commune et concertée. Or, le ministre entend imposer de nombreuses transformations et continue de le faire à marche forcée.

Pour nos organisations, ces transformations, par leur contenu et la méthode, vont le plus souvent accroître les inégalités, dégrader les conditions de travail des personnels sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de tous les élèves et l’élèvation du niveau de qualification.

Loi Blanquer : Une réforme qui ne répond pas aux enjeux

Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer "Pour une école de la confiance" est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif.

Nos organisations refusent :

Cette loi va se décliner par ordonnances ou textes réglementaires portant des transformations profondes.

Pour un budget à la hauteur des besoins du service public d’éducation

Alors que de nombreuses réformes structurelles sont à l’œuvre, les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraineront inévitablement une dégradation des conditions d’enseignement et d’accès à la formation. D’autant que le projet de réforme de la Fonction Publique conduira à des milliers de suppressions de postes et à un large recours à la contractualisation. Nos organisations s’opposent à ce développement de la précarité. L’Ecole a besoin de personnels formés et sécurisés afin d’enseigner et accompagner chaque élève.

Donner d’autres perspectives

Les nombreux changements relatifs à l’orientation dont la loi ORE continuent de cristalliser une profonde anxiété chez les élèves de terminale et leurs familles. Dans ce contexte, alors que les jeunes ont besoin d’être mieux accompagnés dans la construction de leur parcours d’orientation, les missions des psychologues de l’Education nationale EDO sont remis en cause et des fermetures de CIO programmées.

Alors que chaque jeune doit pouvoir construire son avenir sereinement, nos organisations demandent à ce que la vision globale du service public d’information et d’orientation soit clarifiée.

L’accent doit être mis sur les inégalités sociales et territoriales notamment par une relance de l’éducation prioritaire et des mesures en faveur d’une plus grande mixité sociale.

Pour une véritable reconnaissance de nos métiers

Nos salaires restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Sans parler du gel de la valeur du point d’indice, du pouvoir d’achat qui se dégrade régulièrement depuis des années, du rétablissement du jour de carence ...

Le vaste plan de communication du Ministre ne cache pas sa volonté d’autoritarisme et ne répond pas à la réalité de nos quotidiens. Ce projet fragilise encore l’Ecole par des transformations profondes élaborées sans les personnels. C’est sur eux qu’il faut s’appuyer pour favoriser la démocratisation de la réussite scolaire.

C’est pour ces raisons que nos organisations appellent les parlementaires à ne pas voter la loi « pour l’école de la confiance ».

Pour la priorité au service public d’éducation,

Pour des perspectives ambitieuses pour tous les élèves et tous les jeunes,

Pour une véritable reconnaissance de l’ensemble des personnels de l’éducation,"

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