Covid-19 : 100 patients en soins critiques en Bourgogne-Franche-Comté, le pic attendu entre Nöel et Nouvel An

2.150 nouveaux cas en moyenne tous les jours, 6 décès quotidiens, un nombre quotidien d’hospitalisations qui a presque doublé en 10 jours et un taux d »incidence de 550 cas pour 100.000 habitants. La cinquième vague devrait atteindre son apogée à la toute fin de l’année…

© Alexane Alfaro

Premier indicateur l'incidence. Elle continue sa (légèrement plus lente) progression en Bourgogne-Franche-Comté. Nous sommes à 550 cas pour 100.000 habitants en Bourgogne-Franche-Comté (496 en France).

Avec un taux d'incidence de 724, le Doubs est le département le plus touché devant le Jura (723). Deux départements où la tension hospitalière inquiète.

En Bourgogne-Franche-Comté, 636 patients sont hospitalisés des suites de la Covid-19 contre 160 début novembre et 370 début décembre. 100 patients sont en soins critiques dans la région, c'est un peu moins de la moitié de la capacité maximale de réanimation (220) en réarmant de nouveaux lits. En France ce sont plus de 2.500 personnes actuellement traitées dans les services de soins critiques.

Ces dernières 24 heures, 787 personnes atteintes du Covid-19 ont été admises dans les hôpitaux français, portant au total à 13.855 le nombre de patients Covid hospitalisés en France.

Depuis fin octobre, le nombre d'admissions hospitalières liées au Covid-19 grimpe quotidiennement.

"La pression sanitaire augmente et plusieurs paramètres nous inquiètent. Comme la vague est nationale, on ne peut plus envoyer de renforts ou procéder à des évacuations interrégionales massives", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au Parisien publié samedi soir.

Malgré la mise en place dans sept régions, dont en Bourgogne-Franche-Comté,  du plan blanc, qui permet notamment de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels vers les services de soins critiques, "on ne pourra peut-être pas accueillir autant de malades du Covid en réanimation que lors de la première vague", a anticipé le ministre.

"Il y a des soins qu'on ne peut plus déprogrammer, la lassitude des soignants, le retour de la grippe, l'épidémie de bronchiolite, la traumatologie... Et nous risquons d'avoir un pic hospitalier entre Noël et le Nouvel An, à un moment où les soignants sont enclins à prendre un peu de repos bien mérité", a-t-il développé.

Les services de soins critiques, qui traitent les cas les plus graves (dont les réanimations), ont accueilli 176 nouveaux patients par rapport à la veille. Ils comptabilisent désormais 2.539 patients, un chiffre qui dépasse le pic de malades gravement atteints répertoriés dans ces services lors de la quatrième vague cet été.

Entre vendredi et samedi, 66 personnes hospitalisées sont décédées des suites du Covid. Depuis le début de l'épidémie, 120.383 personnes sont décédées du Covid-19, selon les chiffres de Santé publique France.

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