Covid-19 et variant Omicron : les nouvelles mesures pour la rentrée

Face à la progression du variant Omicron et à la multiplication des cas de Covid-19, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé quelques nouvelles mesures. Dès l’apparition d’un cas positif, tous les enfants devront réaliser un test PCR ou antigéniques suivi de deux autres auto-tests à J+2 et J+4. Pour le SNUipp-FSU du Doubs, ces nouvelles mesures ne permettront pas de protéger les élèves et donc leurs familles, ni les personnels des écoles.

© D Poirier

Améliorer le contact-tracing. Jean-Michel Blanquer a dévoilé de nouvelles mesures dans les colonnes du Parisien ce dimanche 2 janvier 2022 qui entreront en vigueur dès ce lundi 3 janvier. Pas de grands chamboulements, mais quelques ajustements afin de "garder l'école ouverte" tout en insistant sur l'importance de la vaccination des 5-11 ans qui a démarré le 15 décembre pour les enfants à risque.

"Tester plus pour éviter de fermer les classes"

Si un enfant est testé positif dans une classe, tous les autres doivent se tester avec un test PCR ou antigénique. "Quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J +2 et à J +4" a indiqué le ministre. Les élèves ne pourront ensuite revenir à l'école que sur présentation d'un résultat négatif. Les parents devront attester que les tests ont bien été réalisés et que les tests sont bien négatifs.

Pour les enseignants, le protocole sera identique à celui des élèves. "Les adultes vaccinés appliqueront le même protocole des tests itératifs" et "il n'y aura donc pas d'isolement des personnes dont les tests sont négatifs"

Formations continues suspendues

Afin de faire face aux absences de professeurs ayant contracté la Covid-19, Jean-Michel Blanquer annonce également que toutes les autres causes d'absence comme les formations continues, sont suspendues. Le ministre annonce par ailleurs le recrutement de contractuels et de vacataires.

En salle des  profs, les cafés devront désormais être consommés assis, "conséquence de la doctrine générale" Les interactions devront être limitées au maximum. Les réunions parents-professeurs devront ainsi se tenir à distance.

"Le gouvernement fait fausse route !" (SNUipp-FSU du Doubs)

Pour le SNUipp-FSU du Doubs, l’objectif aujourd’hui prioritaire de lutte contre la pandémie ne peut être atteint en décrétant simplement la doctrine du maintien de l’ouverture des écoles. "Pour protéger la population, les écoles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière parce qu’elles sont LE lieu par excellence de la transmission du virus : dans quels autres lieux plus de 25 personnes sont-elles enfermées dans un espace clos 6 heures par jour ?" s'interroge le syndicat. "Les gestes barrières ne peuvent être appliqués dans les écoles ; tous les enfants dépendent d’une famille qu’ils contamineront inévitablement."

Afin de protéger la population et maintenir l'ouverture des classes, le SNUipp-FSU du Doubs demande le recrutement d'enseignants pour le remplacement et la diminution des effectifs, la fermeture des classes pour une semaine dès le premier cas positif.

"Il est préférable pour les élèves que les apprentissages en classe s’arrêtent puis reprennent pour tous en même temps une fois le danger écarté avec maintien dublanquer lien à distance autant que possible pendant une semaine plutôt qu’une scolarité perlée d’absences/retours des élèves à tour de rôle qui rateront une partie des apprentissages et pour lesquels le lien avec l’école ne pourra pas être assuré, car l’enseignant, déjà en classe, ne pourra pas être au four et au moulin." SNUipp-FSU du Doubs

Le syndicat demande également d’équiper les classes de capteurs de CO2 et de  prendre des mesures d'amélioration des systèmes de ventilation et la mise en place régulière de tests dans les écoles sans que cette organisation ne repose uniquement sur le directeur d'école.

Sur la question des capteurs de CO2, le ministre avance le chiffre de 20% d'équipement dans les écoles primaires actuellement. Plus que dans les collèges et les lycées "mais cela reste totalement insuffisant", regrette-t-il. Il invite les collectivités, compétentes en matière de matériel à investir pour "une montée en puissance en la matière"

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