Crise financière: les préfets francs-comtois se la jouent comme au rugby

A la demande du président de la République, les préfets doivent veiller à ce que les entreprises et les particuliers ne manquent pas de financement pour passer le cap de la crise.

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«La Franche-Comté est en ordre de marche contre la crise ». C'est le préfet de Région et du Doubs qui parle, accompagné par ses collègues du Jura, du Territoire de Belfort et de Haute-Saône, représentée par son secrétaire général. «Cette présence symbolique veut faire comprendre notre détermination », a-t-il expliqué en déclinant les trois plans d'action présentés la semaine dernière par le président de la République (un plan de financement de l'économie, un plan de soutien à l'activité et aux PME et des mesures pour l'emploi).

«Nous sommes groupés comme un pack de rugby», a insisté Jacques Barthélémy qui est chargé avec ses homologues francs-comtois et les quatre trésoriers payeurs généraux de veiller à ce que les entreprises ne soient pas privées de crédit en provenance des banques.

Il s'agit d'abord pour les représentants de l'Etat de faire remonter les renseignements sur l'état du tissu économique régional dont on sait qu'il est déjà fragilisé dans le secteur automobile et du bâtiment. Des informations qui seront analysées lors de comités de suivi et qui donneront lieu à la mise en place d'outils, voire à des «mesures correctrices» qui consisteraient à signaler à Paris le nom des banques qui ne joueraient pas le jeu. Lesquelles banques se sont engagées à augmenter de 3 à 4% le volume total des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers, soit 75 milliards d'euros.

« Les entreprises ne doivent pas attendre d'être gravement déséquilibrées pour nous solliciter. Nous serons réceptifs à leurs difficultés et on se donne les moyens de parer à cette crise», a insisté le préfet en évoquant également les mesures pour l'emploi. « Toutes ces mesures ont un double souci, les PME bien sûr, tissu principal de Franche-Comté, mais aussi les salariés. Nous agissons sur les deux bouts du dispositif économique et social ».

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