Délinquance: Besançon craque pour la vidéo-protection

24 caméras placées dans des endroits où la délinquance est avérée seront installées à Besançon vers la fin de l’année 2012. Jean-Louis Fousseret, hésitant sur ce dossier, a jusque-là toujours repoussé l’échéance. Le dossier porté par Frédéric Allemann sera présenté au conseil municipal du 22 février. 

Ce n’est pas une révolution culturelle, mais presque… Cela fait des années qu’une partie de l’opposition réclame l’installation de caméras pour lutter contre la délinquance sans convaincre le maire. C’est désormais chose faite, mais non sans précautions. Jean-Louis Fousseret a fait faire une étude par un cabinet spécialisé et a réuni un comité d’éthique qui a planché à quatre reprises.

« La situation de Besançon n’est pas la pire de France, mais comme ailleurs le sentiment d’insécurité n’a pas baissé. Mais je n’ai pas de tabou et je me sens responsable de la qualité de vie des habitants de cette ville », a précisé Jean-Louis Fousseret lors de la présentation du projet d’installation de 24 caméras (10 au centre-ville, 4 à Battant, 5 à La Grette et 5 à Planoise). La liste détaillée des emplacements n’a pas été révélée. On a cependant quelques indications. Seront notamment concernés la place Marulaz, la place du Huit Septembre, la place de la Révolution, Chamars, le pont Battant, Les Epoisses, Ile-de-France et Cassin.

Selon Frédéric Allemann, conseiller municipal délégué à la tranquillité publique, le comité d’éthique a salué « la fiabilité de l’étude » préalable d’aide à la décision dont les recommandations vont être suivies dans son hypothèse moyenne s’inscrivant entre un projet de 8 caméras et un autre de 80. Les images recueillies par les caméras seront diffusées dans un centre de supervision urbain qui mobilisera sept personnes, étant entendu que la police nationale pourra prendre la main quand elle le jugera utile dans la journée et d’office à partir de 23h.

« Je m’attends à un certain nombre de critiques, mais j’ai un regard pragmatique. Je sais que les caméras ne régleront pas tout. C’est un outil parmi d’autres. A Dijon, le système a permis d’élucider un certain nombre de cas de délinquance m’a confié François Rebsamen », a poursuivi Jean-Louis Fousseret prenant un maximum de précautions. Il se souvient des réactions hostiles d’une partie de sa majorité lorsqu’il a fait installer des caméras dans les bus. Il a répété à plusieurs reprises que « le système ne portera pas atteinte aux libertés publiques et privées fondamentales».

Le coût du dispositif est estimé à une dépense d’investissement d’environ 850 000 euros (caméras et centre de supervision urbain) avec une participation de l’Etat de l’ordre de 40%. Le fonctionnement sera pris en charge par la Ville avec une prévision de dépense annuelle s’élevant à 280 000 euros.

Il existe déjà 292 caméras à Besançon, mais elles n’ont pas la même vocation. Il s’agit surtout d’installation de protection de bâtiments ou de parkings, de gestion d’espaces publics et de contrôle d’accès. 

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