Des élus menés par Moscovici proposent un “new deal” automobile

Les élus des territoires accueillant des usines automobiles, réunis en une association présidée par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, proposent un « new deal automobile » pour défendre la filière en France.

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"Notre objectif est on ne peut plus clair: construire une nouvelle stratégie en misant sur les forces du territoire pour contribuer à enrayer le déclin industriel en cours", annoncent les élus, réunis sous l'égide de l'Association des collectivités sites d'industrie automobile (ACSIA).

L'association, qui réunit une soixantaine de collectivités, est présidée par Pierre Moscovici, élu de longue date du Doubs, berceau de la marque Peugeot, avant de devenir récemment ministre de l'Economie.

 Dans leur Livre blanc, consultable sur le site internet du magazine "L'Usine Nouvelle" (http://www.scribd.com/fullscreen/97412208?access_key=key-pg4rbnt17jk21gfmno1),  les élus font le constat "d'une décennie marquée par la désindustrialisation automobile de la France".

Si elle n'a pas été marquée par des fermetures de sites, cette décennie "a néanmoins vu s'orchestrer presque partout le déclin des effectifs et des volumes fabriqués", soulignent-ils.

Ils pointent du doigt les plans de "réorganisation et de réaffectation des produits comme des gammes qui se sont succédé toujours plus vite". Il s'en dégage un climat "de grande instabilité et de vulnérabilité quasi générale".

Le Livre blanc relève que "les exportations des usines des constructeurs français ne suffisent plus à compenser le fait qu'un million d'immatriculations sont assurées par des marques non françaises".

Pour enrayer cette tendance, l'ouvrage préconise de rendre la filière "plus verte" en travaillant notamment sur la fiscalité automobile.  Il propose aussi de mettre l'accent sur les modèles de petite et moyenne gammes, où les constructeurs français PSA Peugeot Citroën et Renault s'imposent, une position contraire "aux courants d'analyse dominants" qui considèrent le haut de gamme comme la clé de "la réussite industrielle et donc économique".

Autre piste évoquée: "endiguer les risques de délocalisation vers les nouveaux Etats membres de l'Europe en initiant une diplomatie automobile qui promeut la croissance des débouchés locaux au nom du développement durable".  Ils vont même jusqu'à proposer de "rendre le marché français plus clairement hostile (fiscalement en particulier) aux véhicules gros émetteurs de carbone et encombrants", une mesure clairement tournée contre les constructeurs étrangers, notamment allemands.

"Réorienter la quête de la valeur vers les véhicules plus petits, construits sur les plateformes où les constructeurs français et leurs sites sont encore dans la course peut être une réponse acceptable et pertinente", ajoute le rapport.

 (source : AFP)

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