Des entreprises favorables au rapprochement d’Alstom avec GE…

La majorité des entreprises du secteur de l’énergie, dans le nord Franche-Comté, se dit favorable au rapprochement d’Alstom avec General Electric (GE), plutôt qu’avec Siemens, selon une lettre du président de la CCI du Territoire-de-Belfort ce lundi 26 mai à François Hollande.

© D Poirier

La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) du Territoire de Belfort a consulté les PME et PMI du nord de la Franche-Comté implantées dans le secteur de l'énergie, au sujet du rachat d'Alstom par GE. Parmi la centaine de patrons du secteur de l'énergie qui a répondu, une "écrasante majorité" soutient la solution de GE et exclut celle de Siemens, a indiqué le président de la CCI, Alain Seid, dans une lettre envoyée lundi au président François Hollande et dont l'AFP a eu copie.

Le chef de l'Etat, doit rencontrer une nouvelle fois mercredi à l'Élysée, le P-DG de GE, Jeffrey Immmelt, candidat à la reprise du pôle énergie d'Alstom. "Cette solution est la seule pourvoyeuse d'emplois, d'activité, d'investissements et de développement", estime M. Seid, soulignant que "les synergies existant entre GE et Alstom (...) permettront d'obtenir la taille critique suffisante pour se développer dans la concurrence mondiale".

D'après la CCI, Alstom et GE, implantés dans le cluster "la Vallée de l'Énergie" de Belfort, représentent actuellement plus de 15.000 emplois directs dans le secteur, 34.000 emplois induits et 4 milliards d'euros de chiffres d'affaires.

Selon Alain Seid, les PME constituant l'écosystème de la filière de l'énergie de puissance sont "convaincues que le rapprochement entre GE et Alstom consolidera l'activité industrielle locale car ces deux entreprises sont complémentaires", ce qui n'est pas le cas de "Siemens, qui concurrence frontalement le groupe français". Avec l'option Siemens, il craint un "démantèlement de la partie française de ce nouveau consortium européen" avec les évidentes conséquences pour notre tissu industriel local".

Le choix d'un autre opérateur (que GE) pour acquérir Alstom ferait "prendre le risque de voir aussi partir GE et de la Vallée de l'Énergie, et de la Franche-Comté" et ainsi "faire disparaître tous les investissements" et projets en cours, prévient M. Seid.

(Source : AFP)
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