Des responsables agricoles reçus par Hollande et Valls en Haute-Saône

Plusieurs représentants agricoles ont été reçus lundi 14 septembre 2015 par François Hollande et Manuel Valls, tandis que quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT manifestaient en marge d’un « Comité interministériel aux ruralités » en Haute-Saône.

©

Lors d'une rencontre d'une demi-heure, à laquelle participait également le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, des responsables des Jeunes Agriculteurs, de la Fédération Départementale des Producteurs de Lait de Haute-Saône (FDPL) et de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) de Haute-Saône ont pu leur exposer leurs doléances, a raconté l'un d'eux. "Nous avons été droit au but et nous avons l'impression d'avoir été entendus par le président", a indiqué Sylvain Crucerey, président de la FDSEA. "Nous lui avons notamment expliqué que les normes européennes et françaises étaient trop lourdes pour nos exploitations", a-t-il précisé.

"Des indemnités compensatoires de handicaps naturels"

Les représentants des trois syndicats ont par ailleurs demandé que la Haute-Saône reste classée "zone défavorisée simple" à l'issue des discussions européennes prévues en 2018, ce qui permet aux agriculteurs de toucher des "indemnités compensatoires de handicaps naturels" à hauteur de quelque 6 millions d'euros pour ce département.

A Vesoul, quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT, tenus à bonne distance du convoi présidentiel, s'étaient rassemblés derrière un tracteur, ainsi qu'une vache et son veau. "Produire moins pour vivre mieux", proclamait une pancarte accrochée sur le flanc du bovin, tandis que d'autres slogans affirmaient : "Refusons de brader notre lait" ou "Ne nous laissons plus traire".

"Il faut que les petites exploitations soient aidées pour continuer à vivre"

"Nous demandons une réorientation de l'agriculture française", a expliqué Didier Barbero, producteur de lait et membre de la Confédération paysanne. "Il faut que les petites exploitations soient aidées pour continuer à vivre, car les prix de vente sont inférieurs aux coûts de revient", a-t-il ajouté. Les militants de la CGT, qui formaient un peu moins de la moitié des manifestants, étaient pour leur part rassemblés contre "la politique d'austérité et la casse de nos acquis, nos droits et nos services publics".

Dans un tract, ils dénonçaient en particulier "la loi Macron, les attaques contre le Code du travail, le système de retraite et retraite complémentaire". Le président Hollande s'est rendu lundi à Vesoul (Haute-Saône) avec le Premier ministre Manuel Valls pour "un comité interministériel aux ruralités", qui réunit dix ministres. Une vingtaine de mesures en faveur du développement des zones rurales devraient être annoncées à cette occasion. Un précédent comité du même type avait eu lieu le 13 mars à Laon (Aisne).

(Source : AFP)

Quitter la version mobile