Direction éducation de la Ville de Besançon : une politique “de l’autruche” selon la CGT

Dans un communiqué de presse reçu jeudi 28 septembre 2023, le syndicat de la CGT souhaite dénoncer la "politique de l'autruche" sur la situation de la direction éducation de la Ville de Besançon. Après avoir dressé un bilan général, la CGT a réclamé plusieurs conditions auprès des élus locaux. 

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"Inertie des élus, conditions de travail dégradé, manque de personnels à toutes les strates, rythme de travail inégal ou soutenu, épuisement professionnel", le syndicat de la CGT dénonce fermement les problématiques locales et sensibles liées à l'éducation. Si le syndicat a "toujours oeuvré pour alerter les élus et l'administration", les membres alertent sur ce modèle "qui ne tient plus". Selon eux, les "quelques" agents encore présents risquent de "s'épuiser très rapidement".

"Seuls 5% des dossiers d'inscription valides"

Des dommages collatéraux, à commencer par le service inscription de l’Education qui paye "les frais chaque année du désarroi (ou agressivité) des parents" n'ayant pas obtenu de place en cantine ou en périscolaire. Cette année, les membres affirment "qu"ils ont dû faire face également à l’utilisation d’un portail d’inscription sans un accompagnement suffisant". Bilan : seulement 25 % des familles avaient pu faire leurs dossiers en ligne. "Et sur ces 25 %, seuls 5 % des dossiers étaient valides", ajoutent-ils.

"Un nombre insuffisant d'agents"

Du côté animation, les membres dénoncent là aussi un nombre "insuffisant d’agents". Un vide que le syndicat justifie pour plusieurs raisons : "découpage horaires important, salaire d’environ 600 €, formation insuffisante et taux d’encadrement non respecté". Selon eux, ceux qui se proposent ne sont pas seulement des étudiants mais des personnes  en recherche d’emploi "qui ne peuvent vivre dignement avec ce salaire et ne peuvent cumuler avec aucun autre emploi du fait d’horaires découpés".

Des salaires bloqués et aucune situation d'encadrement 

D'autres acteurs se voient confrontés à des problématiques, notamment celle des salaires "bloqués". Pour les membres, "les agents d’entretien, les agents de restauration, les Atsem" ont un travail "de plus en plus important". "Leurs salaires sont bloqués car l’autorité territoriale a décrété qu’ils ne pouvaient passer agents de maitrise que s’ils étaient en situation d’encadrement", dénonce le syndicat. Le syndicat dresse ainsi un bilan général. "Bien que des réunions de crise soient organisées par l’administration, les élus sont absents des discussions pourtant essentielles", regrette-t-il.

Plusieurs réclamations

En ce sens, la CGT réclame plusieurs choses : réflexion sur l’accueil des enfants au niveau restauration et accueil périscolaire, recrutement d’Atsem : un-e par classe, recrutement d’agents à différents niveaux afin d’éviter l’épuisement professionnel.

Mais aussi, les membre demandent une augmentation des salaires pour l’ensemble des agents et la possibilité pour ceux-ci de passer au grade "d’agents de maitrise", ainsi qu'une formation pour tous car certains agents, du fait d’un manque de personnel, ne peuvent se former. 

Du côté des conditions de travail, les membres souhaitent la rénovation d'écoles, "à l’intérieur les outils de travail ne sont pas adaptés avec des risques important de TMS (Troubles musculo squelettiques)", le respect du taux d’encadrement au niveau du périscolaire et  la réouverture de certaines classes.

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