Economie : les effets du confinement étaient déjà visibles sur l’emploi à fin mars 2020 en Franche-Comté

Après une fin d’année 2019 en légère hausse en termes de nombre d’emplois dans notre région (+ 0,3 % par rapport au trimestre précédent), les effets du confinement sur l’emploi se sont faits ressentir dès la fin mars 2020 selon les statistiques de l’Urssaf .

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L’emploi déjà impacté à fin mars

La région Bourgogne-Franche-Comté a perdu plus de 20 000 postes au premier trimestre 2020, soit un recul de - 3,1 % par rapport au trimestre précédent (contre - 2,6 % au niveau national).
La région Franche-Comté est davantage impactée (- 3,6 %) comparée à la Bourgogne (- 2,7 %).

Les contrats précaires et les intérimaires ont été particulièrement touchés (- 15 740 emplois en région).
Hors intérim, la baisse est donc plus limitée : - 0,8 % ce trimestre et - 0,7 % sur un an en région. En France, l’évolution hors intérim, reste même positive sur un an.

...et dans tous les secteurs d’activités

A fin mars, tous les grands secteurs d’activités enregistrent une baisse de l’emploi salarié par rapport au trimestre précédent. L’intérim est le plus touché avec une baisse historique de 40,6 % en Bourgogne-Franche-Comté. Le constat est identique au niveau national avec une baisse de - 40,4 %. Déjà en repli en 2019, l’intérim est la première victime de la crise. C’est l’effet immédiat de l’interruption des contrats par les entreprises clientes d’intérim, notamment celles de l’industrie et de la construction, au lendemain des annonces de confinement. Dans les autres secteurs, la possibilité de mettre les salariés au chômage partiel atténue pour le moment les effets de la crise. L’emploi permanent suit la même tendance ce trimestre avec des baisses allant de - 1 % dans les services à - 0,5 % dans le commerce. Sur un an, seul le commerce ne perd pas de postes en Bourgogne- Franche-Comté.

...et tous les départements

Les huit départements de la région sont touchés par la baisse de l’emploi salarié permanent et intérimaire ce trimestre : de - 4,7 % dans le Territoire de Belfort à - 2,2 % en Côte-d’Or.

4 zones d’emplois créatrices d’emplois, 2 zones stables et 19 zones en pertes d’effectifs

Du fait de leur spécialisation économique, toutes les zones d’emploi ne sont pas exposées dès ce premier trimestre 2020 aux premiers effets de la crise sanitaire. Certains territoires sont affectés d’emblée par les mesures de confinement, en raison d’un poids élevé de l’économie présentielle (notamment le commerce, l’hébergement et la restauration) ou d’un faible poids d’activités considérées comme prioritaires dans la crise.

Ainsi, 19 zones d’emplois sur les 25 enregistrent une baisse de leurs effectifs dès la fin du premier trimestre 2020 (dont les plus fortes pour les zones de Cosne, Avallon, Saint-Claude, Louhans, Belfort-Montbéliard-Héricourt, Autun ...) quand quatre zones (Beaune, Chatillon, Sens et Gray) profitent encore d’une légère augmentation de leurs effectifs permanents. Les effectifs de deux zones (Mâcon et Besançon) sont quant-à-eux stables.

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