Education nationale : les syndicats mobilisent pour la manifestation du 19 octobre

Les enseignants veulent «alerter l’opinion sur la situation réelle» de l’Education nationale, notamment dans le Doubs.

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Dans la perspective de la grande manifestation du 19 octobre, plusieurs syndicats d’enseignants ont dressé le bilan de la rentrée qui n’est pas, selon eux, aussi rose que le rectorat le laisse entendre.

 

L’effet des 11200 suppressions de postes au niveau national se fait durement ressentir dans la région aussi bien dans le 1er degré que dans le second degré. « 162 postes manquent à l’appel dans le second degré dans l’académie de Besançon. Du coup, les conditions de travail se dégradent pour tous », a souligné Denis Baron pour l’intersyndicale. Pire, soulignent les syndicats à l’unisson, une nouvelle vague de 13500 suppressions de postes est annoncée pour la rentrée 2009.

 

Dans le premier degré en augmentation démographique de quelques 300 élèves dans le Doubs, seulement 4 postes ont été créés. Les enseignants estiment donc « qu’ils ne sont plus assez nombreux pour assurer la mission de service public et la lutte contre l’échec scolaire. On n’a jamais constaté autant de dysfonctionnements lors d’une rentrée ».

 

«Quand on sait que l’école marche bien pour seulement 50% des élèves, on est très inquiets, alors que nous prônons une école publique pour tous », estiment les syndicats balayant d’un revers de manche les mesures mises en place à la rentrée. La semaine des quatre jours, les deux heures de soutien, les stages de vacances… Autant de mesures dont la seule prétention correspond, selon l’intersyndicale, à la volonté gouvernementale de réduire sensiblement la voilure budgétaire. D’ailleurs, ils escomptent lors de la manifestation du 19 octobre faire pression sur les députés qui seront en train d’examiner le budget 2009.

 

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