Éducation : nouvelle mobilisation jeudi contre les réformes Blanquer

Opposés aux réformes du ministre de l’Éducation, des syndicats enseignants entendent battre le fer tant qu’il est chaud: après des manifestations samedi, ils appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce  jeudi 4 avril 2019. À Besançon , une manifestation est prévue place Granvelle à partir de 10h30. Dans le Doubs plusieurs écoles annoncent 100% de grévistes…

© Damien Poirier

Ce projet de loi "sur l'école de la confiance" suscite la défiance. Voté par l'Assemblée nationale, il doit encore passer début mai devant le Sénat et les syndicats aimeraient le voir retoqué ou même abrogé. En cause, plusieurs dispositions, notamment la création d'"établissements publics des savoirs fondamentaux", dont l'objectif sera de rassembler en une seule entité un collège et une ou plusieurs écoles du même secteur, et qui fait redouter à certains la disparition des directeurs d'école.

Le vote de l'instruction obligatoire à trois ans fait également grincer des dents, en obligeant les municipalités à financer la mesure pour les maternelles privées.

Une assemblée Générale se tiendra à la faculté de lettres de Besançon sur le site de l'Arsenal à partir de 9h  avant un rassemblement et une manifestation place Granvelle à partir de 10h30.

Dans le Doubs, certaines écoles annoncent 100% de grévistes

Avant la manifestation de samedi, Jean-Michel Blanquer a écrit aux enseignants une lettre de soutien, les présentant comme à "l'avant-garde du progrès social". "Le ministre voit bien que la loi ne convient pas aux enseignants, qu'elle ne correspond pas aux préoccupations de l'école", estime Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, qui appelle jeudi à des grèves, rassemblements et manifestations, avec six autres syndicats. Le 19 mars, les enseignants avaient déjà été nombreux à se mettre en grève lors d'une journée de mobilisation interprofessionnelle.

Dans le secondaire, de nombreux enseignants contestent aussi la réforme du lycée, qui se traduira l'an prochain par la suppression des séries (L, ES et L), remplacées par des choix de spécialité. Dans certains établissements, des enseignants mènent depuis plusieurs semaines des "actions de désobéissance" dans toute la France pour montrer leur désapprobation face à cette réforme. "Certains enseignants nous demandent de déposer un préavis de grève le premier jour des épreuves du bac, le 17 juin", indique Frédérique Rolet, secrétaire nationale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. "Nous allons faire une consultation sur le sujet auprès de nos adhérents", dit-elle, ajoutant que ce serait "assez inédit".

Jeudi, plusieurs organisations dont le syndicat étudiant Unef, le syndicat lycéen UNL et plusieurs syndicats (Snesup-FSU, Sgen CFDT, FO, Sud...) appellent aussi à une "journée nationale de mobilisation" contre la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.

(Avec AFP)

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