Emploi: 2009 a été une année noire pour la Franche-Comté

C’est la région française qui a été la plus affectée par la crise de 2008-2009 en termes d’emploi. Selon l’INSEE, la Franche-Comté est « hypersensible » aux aléas conjoncturels. Cependant, le plan de soutien à l’automobile a permis une reprise des activités dans ce secteur qui a connu un véritable trou d’air.

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« Entre le premier trimestre 2008 et les derniers mois de 2009, l’emploi salarié concurrentiel a baissé de 5,7% contre 3,6% au niveau national. Et, sur la même période, c’est dans la région que le taux de chômage progresse le plus avec 3,4 points contre 2,4 points dans le reste du pays ». C’est le constat établit par l’INSEE révélé ce mardi matin à Besançon par son directeur régional François Houssin.
 
Le Territoire de Belfort le moins touché
 
Pourtant, depuis 1982, le taux de chômage franc-comtois (6,6%) était inférieur au taux national. Cette situation s’est inversée en 2009 et la région est désormais 7ème dans le classement national du chômage avec un taux de 10%, alors qu’elle se situait au 12ème rang auparavant. La crise lui a fait perdre cinq places.
 
A vrai dire, la Franche-Comté n’est pas la seule région du nord-est à avoir été touchée aussi fortement. Elle est suivie de près par la Lorraine, la Picardie, la Champagne-Ardenne et même la Bourgogne.
 
C’est la Jura, jusqu’à présent épargné, qui a le plus pâti de la situation avec une baisse de 7% de l’emploi contre -6% en Haute-Saône, - 5,3% dans le Doubs et - 4,9% dans le Territoire de Belfort. Les quatre départements de la région ont accusé une baisse plus importante que la moyenne nationale (-3,6%).
 
La Franche-Comté est surexposée
 
« L’emploi comtois est pénalisé par la structure de ses activités. La présence marquée de l’industrie, particulièrement automobile, et la faiblesse du secteur tertiaire marchand surexposent la Franche-Comté aux retournements conjoncturels. La crise, accompagnée d’un fort recul du commerce mondial, a lourdement pénalisé les entreprises comtoise souvent tournées vers les marchés extérieurs », a précisé le patron de l’INSEE.
 
En revanche, précise l’institut de la statistique, dès mi 2009 l’emploi régional a été dopé par les effets du pacte automobile qui a permis la relance de la filière avec un coup de pouce vite ressenti pour l’intérim, très présent dans la région, et qui avait été le secteur immédiatement bousculé par la crise. 8500 postes d’intérimaires, soit la moitéi d’entre eux, ont été supprimé entre le 1er trimestre 2008 et les trois premiers mois de 2009.
 
Mais l’automobile n’a pas été le seul secteur en souffrance dans la région. La chimie, les matières plastiques, le bois, l’ameublement et l’immobilier ont également payé leur tribut.
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