Epinglé par Bruxelles, Moscovici et Cazeneuve promettent de “poursuivre leurs efforts”

Les ministres français de l’Economie Pierre Moscovici et du Budget Bernard Cazeneuve ont promis ce mercredi 5 avril 2014 de « poursuivre les efforts » de redressement des finances publiques et de « soutien à l’offre productive« , en réponse à un avis sévère de la Commission européenne sur l’économie française.

Pierre Moscovici ©roman ©

"Le gouvernement est engagé à poursuivre son effort de rétablissement des comptes publics jusqu'à la fin du quinquennat, en faisant porter l'intégralité des efforts sur la réduction de la dépense publique à partir de 2015, avec au moins 50 milliards d'euros d'économies prévues sur la période 2015-2017", écrivent les deux ministres dans un communiqué. Ils se disent par ailleurs "déterminés à poursuivre (leurs) efforts de soutien à l'offre productive".
  
Ce communiqué est une réaction à la décision mercredi de la Commission européenne de placer la France "sous surveillance renforcée" en raison des "déséquilibres" dans l'économie du pays, selon elles insuffisamment corrigés. Dans son rapport, la Commission a fait le point mercredi sur les déséquilibres économiques de 17 pays européens au total. Quatorze d'entre eux souffrent de déséquilibres, dont la Croatie, la Slovénie et l'Italie, qui sont selon Bruxelles en plus mauvaise posture que la France.
  
MM. Moscovici et Cazeneuve estiment que Bruxelles a toutefois "validé les prévisions de croissance du gouvernement", en estimant la croissance française à 1% en 2014 et 1,7% en 2015. Paris table officiellement sur 0,9% puis 1,7%. Pour ce qui concerne les déficits, les deux ministres renvoient à la publication le 31 mars de la première estimation du déficit pour 2013, qui doit servir de base pour la suite.
 
Le 23 janvier dernier, M. Moscovici assurait encore que l'engagement de la France de ramener son déficit public "en dessous de 3% (du Produit intérieur brut) pour 2015 était évidemment maintenu." Depuis, la Commission a estimé le déficit français à 3,9% en 2015, et la cible de 3% a disparu du discours officiel en France.
 
(source : AFP)
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