Europe : Moscovici modéré face à Madrid et Lisbonne

Le commissaire européen, Pierre Moscovici a souhaité mercredi 13 juillet 2016 que la zone euro se contente de sanctions symboliques contre l’Espagne et le Portugal, en dérapage budgétaire. Il estime que les sanctions ne sont pas « la réponse qui convient en tout ».

Des sanctions inédites dans l’histoire de l’Euro

Les ministres des Finances de la zone euro ont enclenché mardi 12 juillet 2016 une procédure de sanctions contre le Portugal et l’Espagne, pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour corriger leur déficit. La Commission européenne, chargée du respect des règles, a désormais vingt jours pour proposer des amendes, dont le montant maximum est de 0,2% du PIB (Produit intérieur brut). Ces dernières pourraient donc s'élever jusqu'à 2,2 milliards d'euros pour l'Espagne et 360 millions d'euros pour le Portugal, selon des calculs de l'AFP basés sur les chiffres de PIB de 2015 fournis par
l'Office des statistiques européens.

Une clémence de la part de M. Muscovici

"Je souhaite que nous soyons capables d'aller vers des sanctions zéro dès lors que l'Espagne et le Portugal nous donnent des bonnes garanties", a déclaré M. Moscovici au micro d'Europe 1. "Je n'ai jamais été un partisan de l'austérité, je ne crois pas que les règles soient faites pour punir, je ne pense pas que les sanctions soient la réponse qui convient en tout", a-t-il noté. La procédure engagée par la zone euro est "davantage un processus d'incitation à réduire les déficits" qu'un "processus de punition", a ajouté le commissaire. L'exécutif européen est dans une situation délicate: il doit satisfaire d'un côté les tenants de l'orthodoxie budgétaire, Allemagne et Pays-Bas en tête, et de l'autre, ne pas se mettre à dos les pays plaidant la flexibilité, représentés par l'Europe latine.

(Source : AFP)

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