Feu vert de l’Assemblée au budget de la Recherche et de l’Enseignement supérieur

L’Assemblée nationale a donné dans la nuit du mardi 13 au  mercredi 14 novembre 2018 son feu vert en première lecture au budget de « la mission de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (MIRES), en intégrant des fonds supplémentaires pour la recherche contre les cancers des enfants.

"On n'a jamais autant investi dans notre avenir qu'en ce moment", s'est félicité Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'innovation. "Notre budget a vu ses crédits augmentés de 5,3% en deux ans soit 1,3 milliards d'euros et l'objectif affiché dans la loi de programmation de dépasser les 28 milliards d'euros à l'horizon 2020 est pour l'heure respecté", a-t-elle indiqué.

"L'année prochaine, le budget atteindra près de 25,1 milliards d'euros, soit 549 millions de plus qu'en 2018", a précisé la ministre qui a rappelé les priorités de son action:

"Poursuivre la réforme du premier cycle et l'approfondissement de l'autonomie des universités", "soutenir la recherche fondamentale, la mobilisation des forces scientifiques pour répondre aux grands défis sociétaux et renforcer les partenariats entre universités et organismes de recherche", a-t-elle détaillé.

L'Assemblée a voté après un long débat un amendement du gouvernement octroyant 5 millions d'euros supplémentaires en 2019 pour mobiliser et coordonner les meilleures équipes de chercheurs intervenant dans différents domaines scientifiques autour des cancers pédiatriques.

"Passons un message aux enfants et à leurs familles pour leur dire que nous sommes à pied d'oeuvre et qu'ils peuvent compter sur nous", a plaidé Frédérique Vidal expliquant que cette somme s'ajoutera à 8 millions déjà fléchés sur cette cause et qu'elle sera reconduite chaque année.

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D'autres amendements ont été déposés proposant jusqu'à 20 millions d'euros pour la même cause, sans être adoptés. "C'est un sujet qui nous réunit tous", avait expliqué Eric Woerth, président de la commission des finances qui défendait une enveloppe de 18 millions. "Cela fait trop longtemps que la recherche a marqué le pas et c'est insupportable", avait-il dit.

"On a consacré 20 millions d'euros au plan chorale de M. Blanquer. Je fais le choix des enfants qui souffrent", a défendu Olivier Faure (PS), Pierre Dharréville (PCF) expliquant qu'avec 500 enfants décédés du cancer en France chaque année, on était "face à l'inacceptable".

(AFP)

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