Financement de l’apprentissage : ”il faut réguler et arbitrer !” selon le réseau CMA

Après avoir dénoncé le reversement de dividendes effectués par les centres de formation d'apprentis, les chambres des métiers et de l'apprentissage (CMA) ont voté une motion pour réguler et garantir la pérennité du financement de l'apprentissage en France.

Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région Bourgogne Franche-Comté Délégation du Doubs © CMA de BFC

Une analyse des comptabilités des CFA pour l'année 2022 présentée par France Compétences à son Conseil d'administration viendrait confirmer les alertes lancées à plusieurs reprises par le réseau CMA (Chambre des métiers et de l'artisanat) concernant le financement de l'apprentissage. ''Les vertus de l'apprentissage sont reconnues par tous. La question de son financement est cruciale pour préserver l’avenir des métiers de l’artisanat'' rappelle Joël Fourny, président de CMA France. Alors que les coûts de formation sont en nette augmentation, particulièrement pour les formations de niveau 3 (CAP), le niveau de prise en charge pour ces mêmes formations est en baisse. Pour le réseau CMA, il est essentiel de réguler et d'arbitrer afin d'éviter ''le gaspillage''.

Un besoin d'encadrement

Selon un rapport effectué par France Compétences, ''32,5% des excédents des CFA au statut de société commerciale [finissent] en dividendes aux actionnaires'' au lieu d'être réinvestis dans la formation, comme c'est le cas pour les CFA des réseaux consulaires comme les CMA ou les CFA organisés en associations ou structures publiques.

''L’apprentissage est un investissement pour l’avenir de notre jeunesse pas pour les fonds de pension. Il est intolérable qu’a l’heure où certaines de nos formations sont menacées car déficitaires on assiste à la redistribution d’excédents reversés sous forme de dividendes. Les excédents de fonds publics qui ne sont pas réinvestis dans l’apprentissage doivent être retournés à France Compétences ! Ni plus, ni moins !'', poursuit Joël Fourny.

Des solutions seront proposées pour encadrer plus efficacement le financement et la prise en charge des formations lors d'une concertation avec la ministre de la formation professionnelle, Carole Grandjean. ''Nous avons des propositions solides, justes et efficaces que nous lui avons remises. Il est impératif que la prochaine concertation débute au plus vite afin que des mesures soient prises et mise en œuvre pour sauver la rentrée 2024..'' conclut Joël Fourny.

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