Froid record au niveau national pour une nuit d’avril selon Météo France

« Il n’avait jamais fait aussi froid, une nuit d’avril, à l’échelle de la France, depuis 1947, date de la création de l’indicateur thermique national », annonce Météo France ce lundi 4 avril.

© Ybernardi/Pixabay

L’indicateur thermique national a en effet atteint -1,5 °C cette nuit, dépassant le précédent record du 12 avril 1986 (-1,4 °C).

Les températures les plus basses ont été enregistrées en Champagne, où elles sont descendues jusqu’à -9 °C, alors que le gel a touché la quasi-totalité du pays, à l’exception de Paris intra-muros et des littoraux méditerranéens et de la Manche.

Des conséquences "très graves" sur les récoltes

La présidente du premier syndicat agricole français, la FNSEA, a indiqué à l’AFP ce lundi matin que le gel aurait des conséquences "très graves". "C’est très grave, ça a tapé fort cette nuit" car "la température est descendue jusqu’à moins 5, beaucoup d’arboriculteurs sont touchés, ce qui a souffert, ce sont surtout les fruits à noyaux", a dit Christiane Lambert. "Il faudra un accompagnement" de l’Etat car il y a "de la calamité à déclarer. On ne peut pas encore faire de bilan car les dégâts on les voit quand ça dégèle", a souligné Christiane Lambert.

"C’est vraiment les arboriculteurs, au vu de l’état d’avancement des vergers, qui vont être très fortement impactés. Je pense à la prune, je pense à la mirabelle, je pense à tous les fruits à noyaux et à la pomme dans ces secteurs-là", a renchéri Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Il a précisé que "pour la vigne dans ces régions-là, il y avait une précocité qui était moindre, il y avait encore beaucoup de bourgeons qui n’étaient pas éclos. Là où il y a deux ou trois feuilles étalées, il y a aura des gels importants mais c’est difficile à cette heure-là, au moment où encore tout le monde lutte d’avoir un point précis".

"Ce qui semblerait épargné à ce stade-là, c’est plus la Méditerranée et un peu la vallée du Rhône grâce au Mistral et des températures qui ont été entre 0, -1 degré. Il va falloir attendre pour voir s’il n’y a pas quelques dégâts, je pense notamment sur ces parcelles qui sont en bas-fond. Vers 11 heures, midi, on verra plus l’ampleur des dégâts", a résumé Jérôme Despey.

(AFP)

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