Fusion des écoles maternelle et élémentaire à l’Hélvétie à Besançon : les syndicats ne comprennent pas…

Alors qu’ils pensaient ce projet abandonné, la fusion des écoles maternelle et élémentaire de l’Hélvétie est réapparu pour être voté en conseil municipal le 2 mars dernier à la surprise des syndicats FSU-Snuipp25, SE-UNSA et SGEN-CFDT qui jugent cette décision prise dans des délais contraints.

L'école maternelle de l'Hélvétie à Besançon © Académie de Besançon

Une école réunissant 8 niveaux d’enseignement (de 3 à 11 ans), 17 classes et 427 élèves, c’est ce qui attend le directeur ou la directrice qui prendra les commandes de l’Hélvétie à la rentrée 2022.

Cette décision fait suite à un projet apparu mi-janvier dernier sur les documents préparatoires à la carte scolaire et qui avait finalement disparu des discussions. La FSU-Snuipp rappelle que « l’Inspecteur d'Académie adjoint avait en effet explicitement dit que cette fusion n’était pas souhaitée par la mairie et qu’elle serait discutée pour ces prochaines années voire éventuellement oubliée. » Le « soulagement » pour une majorité d’enseignant.es qui avaient sollicité la FSU-SNUipp, inquiet.es d’un projet se dessinant en dehors de toute concertation n’a été que de courte durée. Deux semaines plus tard, une réunion de conseil d’école extraordinaire pour présenter le projet de fusion pour la rentrée 2022 a eu lieu. Les élues municipales y ont constaté que le sujet ne faisait pas consensus et du temps était nécessaire pour mûrir cette réflexion. Néanmoins, dix jours après et sans autre moment de travail collectif, les membres du conseil d’école (parents élus et enseignant-es) ont dû se prononcer par vote électronique pendant les vacances scolaires. 

Le 2 mars dernier, le conseil municipal vote pour cette fusion des écoles maternelle et élémentaire.

L’incompréhension

En comparaison, la FSU-Snuipp affirme que 14 des 44 collèges du Doubs auront à la rentrée prochaine, un effectif inférieur à 427 élèves et rappelle que « le fonctionnement des collèges est assuré par une équipe de personnels de vie scolaire, en plus d’un.e principal.e ; et les enseignements de collège sont organisés sur 4 niveaux. »

L’organisation syndicale se demande pourquoi une telle décision a été prise malgré de nombreuses contrariétés :

"Pourquoi une telle précipitation alors que rien ne l’imposait ?" se demande a FSU-Snuipp. "Ainsi, la fusion aura été entérinée en quelques semaines à peine alors qu’ordinairement, plusieurs mois voire années de réflexion et d'échanges sont nécessaires avant une décision de fusion." 

La FSU-SNUipp a sollicité une audience auprès de la maire de Besançon pour obtenir des justifications sur cette décision. Des représentantes syndicales ont été reçues par l’adjointe en charge de l'éducation et la conseillère municipale en charge des questions d’éducation. Le syndicat rapporte que "les élues ont semblé découvrir la réalité du fonctionnement du calendrier de l’Education nationale et l’inutilité/le danger d'opérer une décision d’une telle importance dans des délais aussi contraints. Elles ont affirmé avoir arrêté leur décision sur la stricte observation du vote des usager.es, ignorant qu’une seule réunion de ce type ne pouvait suffire à informer de l’ensemble des enjeux et permettre une réflexion objective." 

Les représentantes de la FSU-SNUipp ont dit leur surprise de voir appliquer par la mairie bisontine "une mesure phare de la politique éducative du duo Blanquer/Macron, largement condamnée par la communauté éducative." 

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