Gastronomie: Françoise Branget livre ses recettes de la cohabitation

Dans un ouvrage à paraître le 14 avril, l’élue UMP du Doubs réunit les recettes de 177 députés de tous bords sous le titre « La Cuisine de la République ». A consommer sans retenue et à l’unanimité.

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Françoise Branget en rêvait depuis 2004 date à laquelle elle a remplacé Claude Girard à l’Assemblée nationale. Mais elle avançait à pas de loup de peur de se faire piquer l’idée. C’est par courrier qu’elle a sollicité ses 576 collègues pour les inciter à participer à cet ouvrage recensant leurs recettes de « leur » terroir.
Ils sont finalement 177 à avoir donné suite selon une proportion identique à la composition politique de l’Assemblée. Il n’y a que Les Verts qui brillent par leur absence. « Noël Mamère ne m’a finalement pas envoyé sa recette », regrette Françoise Branget qui, en bonne Franc-Comtoise, a livré son interprétation de la croûte aux morilles.
Cinq députés de la région sur treize ont préféré ne pas participer au bouquin : Michel Zumkeller, Jacques Grosperrin et Jacques Pélissard pour l’UMP et Jean-Michel Villaumé et Pierre Moscovici pour le PS. Françoise Branget a également essuyé le refus d’un ancien Premier ministre. « Je ne me sens pas très concerné », lui a répondu Laurent Fabius.
En revanche, on découvre notamment la tarte aux brimbelles de Damien Meslot, le gâteau aux cerises de Fougerolles de Michel Raison ou le Pépéfier de Marcel Bonnot. La députée du Doubs pointe également avec une certaine fierté la « farcitude » de François Hollande ou les diots au vin blanc du Savoyard Bernard Accoyer, président de l’Assemblée.
« C’est un véritable tour de France de la gastronomie. Une œuvre collective avec des recettes exceptionnelles », relève Françoise Branget. C’est également un geste de solidarité puisque les droits seront reversés à la Fondation de France. On peut également saluer la démarche de la députée bisontine comme un bel exemple de cohabitation.
Avant de franchir le seuil de l’Assemblée, François Branget travaillait dans l’immobilier et avait encore le temps de cuisiner. Depuis 2004, ses amis se plaignent. « On a certes gagné une politique, mais on a perdu une cuisinière ». Avec ce livre, la députée leur révèle qu’elle n’a pas oublié sa passion. D’ailleurs, elle a déjà « craqué » en exécutant une carbonade selon la recette de Jean-Pierre Decool, un de ses collègues UMP du Nord.
« La Cuisine de la République » - 29 € - Cherche Midi
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