Gel sur les vignes jurassiennes : 15 % de perte estimée sur les cépages de Chardonnay

Le vignoble jurassien a subi des températures négatives les 2 et 3 avril 2022… Inquiets, plusieurs vignerons ont tenté par tous les moyens de sauver leur production. Les conséquences semblent toutefois moins graves que l’année dernière, selon Jean-Charles Tissot, vigneron et président du comité interprofessionnel des vins du Jura, qui met toutefois en garde si de nouvelles températures négatives devaient revenir…

© Hélène Loget

Avec les belles températures du mois de mars, les bourgeons des vignes ont commencé à s’ouvrir, notamment sur les cépages précoces comme le Chardonnay. "Les vignes peuvent très bien supporter le froid à condition que les bourgeons ne soient pas sortis. Avec le temps qu’il a fait au mois de mars, ils sont apparus sur les cépages précoces", explique le président du comité interprofessionnel des vins du Jura (CIVJ). 

Des moyens de lutte déployés

Depuis plusieurs années, il est possible de voir (notamment via les réseaux sociaux) des torches allumées le long des vignes pour contrer le froid. Selon Jean-Charles Tissot, ce procédé n’est pas sans danger et "ne fonctionne pas très bien" : "Certains utilisent d’autres systèmes comme les éoliennes, des outils qui propulsent de l’air chaud. Mais tout le monde ne peut pas se le permettre ! Cela coute très cher", précise-t-il. 

Une perte de 15 % du cépage de Chardonnay

Même si les températures ont été douces pour la saison, seulement un quart des cépages précoces ont bourgeonné. Selon le président, le sud du vignoble (toujours en avance par rapport au nord) a été davantage impacté notamment dans les secteurs du Sud-Revermont (au sud de Lons-le-Saunier).

"Il est vrai que le mois d’avril est déterminant pour l’avenir du vignoble. D’habitude, des gelées en début de mois ne sont pas inquiétantes, car les bourgeons ne sont pas encore sortis... ce n’était pas le cas partout cette année", explique-t-il. 

Il note toutefois que le gel n’a pas été "trop fort" et que tous les bourgeons ne sont pas encore sortis. "Il faut attendre de voir comment ils vont se comporter", indique le président du CIVJ en précisant toutefois qu’il ne "faudrait pas qu’il y ait de nouvelles gelées d’ici la fin du mois…"

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