General Electric : 115 postes seront bien supprimés à Belfort

C’est confirmé par la direction ! General Electric à Belfort va bien supprimer 115 postes environ dans les prochains mois sur ce site de turbines à gaz, en « priorité » par des départs volontaires.

GE Energy Products France, basée à Belfort, a commencé à détailler son projet de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur une réduction d’effectifs "de l’ordre" de 115 postes, lors de réunions du comité d’entreprise mercredi 13 et jeudi 14 mars, a indiqué la direction au cours d’un point de presse vendredi 15 mars. Ce plan avait été annoncé lors d’un CE le 28 février, avaient indiqué les syndicats. Sa mise en oeuvre prendra "quelques mois", selon  le directeur des ressources humaines du site.

General Electric emploie près de 1.900 salariés à Belfort. "L’objectif de réduction d’effectifs nous paraît accessible pour l’essentiel, voire pour la totalité, par le volontariat. Notre but est de tout faire en volontariat", a déclaré le directeur du site, Yves Ménat.

La direction n’a pas démenti une répartition entre 85 suppressions parmi les ingénieurs et cadres et 30 parmi les techniciens-agents de maîtrise, évoquée par les syndicats.

Ce PSE répond à la baisse du marché des centrales à gaz, qui a entraîné la chute de plus de moitié du chiffre d’affaires de GE Energy Products France sur quatre ans, a ajouté la direction. Outre l’effet de la crise économique, le gaz subit la concurrence du charbon, dont le prix s’est effondré suite aux fortes exportations des Etats-Unis, où le charbon est lui-même supplanté par les gaz de schiste pour les besoins intérieurs en énergie, a expliqué M. Ménat. "Les centrales gaz tournent au ralenti au point de devenir non rentables", a-t-il poursuivi, ce qui est le cas selon lui pour 110 des 125 gigawatts produits par des centrales à gaz en Europe.
 Il a aussi cité comme facteur négatif pour son entreprise l’instabilité géopolitique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Ce PSE s’inscrit dans un ensemble de mesures comprenant la réduction des autres coûts et la baisse de la sous-traitance. "Il est la réponse adaptée à la situation, il conserve le savoir-faire", dans l’attente d’une reprise espérée du marché en 2015 ou 2016, a conclu M. Ménat.

(source : AFP)

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