Grand froid : premières chutes de températures dans le nord-est

Jusqu’à -10°C, ressenti -18°C: un froid venu de Sibérie a gagné la France ce dimanche 25 février 2018 dans l’après-midi, avec des « températures glaciales » annoncées pour ce lundi dans le Grand-Est, selon Météo-France, et une première victime probable du froid à déplorer en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Dans le quart nord-est du pays, le froid a commencé à s'accentuer dimanche. À Strasbourg, le centre d'hébergement d'urgence du Fritz Kiener était "quasiment rempli" toute la journée. "On a eu jusqu'à 60 personnes en même temps", a expliqué Abdel Bourema, responsable.

Parmi elles, Jean-Philippe Martin, trentenaire à la rue depuis quinze jours, soulagé d'avoir obtenu un hébergement pour la semaine à venir. "D'habitude, on essaye de trouver des endroits pour s'abriter, par exemple à la gare, mais on est si nombreux que cela a tendance à créer des problèmes", a-t-il raconté.

Ce lundi, Météo France annonce des températures minimales "glaciales", qui varient de -6 à -10 degrés dans le Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté. "Les maximales restent négatives sur un grand quart nord-est avec -4 à 0 degrés", a poursuivi l'institut.

"Sur une grande moitié nord, le vent de secteur nord-est, qui se renforce jusqu'à 60 à 70 km/h, accentue nettement la sensation de froid", a-t-il précisé. Ce phénomène connu sous le nom de "Moscou-Paris" va ensuite se propager au reste du pays.

Météo-France prévoit entre lundi et mercredi des minimales de -6°C à -10°C sur une grande moitié Est (hors Méditerranée, entre 0°C et -4°C) et de -2°C et -6°C sur l'Ouest. Mardi et mercredi devraient être les deux jours les plus froids.

"Mettre tout le monde à l'abri" 

Cet épisode de froid a poussé les autorités à déclencher dans 37 départements le plan "grand froid", avec plus de 3.100 places temporaires d'hébergement supplémentaires pour les sans-abri, dont 500 à Paris.

"Nous avons donné pour consigne aux préfets d'ouvrir les lieux d'accueil", a rappelé le ministre de l'Intérieur Gerard Collomb dimanche soir lors d'une maraude à Paris avec le préfet de police Michel Delpuech et la brigade s'assistance aux personnes sans abri (Bapsa) de la préfecture de police.

Dans les rues de la capitale, le ministre et le préfet ont surtout croisé des migrants qui, sans savoir à qui ils s'adressaient, tendaient des papiers d'identité parfois périmés et s'exprimaient dans un mélange d'anglais, de français et de gestes.

"Les SDF habituels qui ne sont pas des migrants se sont mis à l'abri du froid", a expliqué à l'AFP un policier de la Bapsa. Vendredi, un homme de 62 ans, qui vivait dans une cabane dans les bois dans les Yvelines, a été retrouvé mort. Son décès est dû en partie au froid, selon la gendarmerie.

Mais les sans-abri ne sont pas la seule population à souffrir du froid. Les autorités sanitaires conseillent de garder nourrissons et personnes âgées à l'intérieur.

Gelures et hypothermie

Pour les autres, il vaut mieux limiter les efforts physiques et bien se couvrir pour éviter gelures, hypothermie, et aggravation d'éventuels risques cardio-vasculaires. Attention également aux risques d'intoxications au monoxyde de carbone

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a appelé chacun à limiter sa consommation d'électricité, surtout entre 18H00 et 20H00, soulignant que la production d'électricité lors des pics de froid était "la plus carbonée".

La France n'a pas connu un tel froid tardif depuis fin février-début mars 2005

Après un mois de janvier historiquement doux, et un début février neigeux, cet épisode de froid, qui serait banal en plein coeur de l'hiver, est notable en raison de sa date. La France n'a pas connu un tel froid tardif depuis fin février-début mars 2005.

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a appelé chacun à limiter sa consommation d'électricité, surtout entre 18H00 et 20H00, soulignant que la production d'électricité lors des pics de froid était "la plus carbonée".

Après un mois de janvier historiquement doux, et un début février neigeux, cet épisode de froid, qui serait banal en plein coeur de l'hiver, est notable en raison de sa date. La France n'a pas connu un tel froid tardif depuis fin février-début mars 2005. La neige pourrait remonter vers le nord jeudi, mais les prévisions météo ne précisent pas encore l'intensité de cet épisode.

Après un mois de janvier historiquement doux, et un début février neigeux, cet épisode de froid, qui serait banal en plein coeur de l'hiver, est notable en raison de sa date. La France n'a pas connu un tel froid tardif depuis fin février-début mars 2005.

La neige pourrait remonter vers le nord jeudi, mais les prévisions météo ne précisent pas encore l'intensité de cet épisode.

(Source AFP)

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