Grande réforme fiscale : Moscovici enterre pour l’instant cet engagement de Hollande

Ce mardi 5 novembre 2013, le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a déclaré lors d’un entretien sur RMC/BFMTV qu’il n’y aurait pas de « bouleversement » de la fiscalité française tant que la croissance serait atone, enterrant ainsi ce qui avait été un engagement de campagne de François Hollande.

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A la question "Y aura-t-il une grande réforme fiscale ?" posée lors d'un entretien sur RMC/BFMTV, M. Moscovici a répondu: "Non, il n'y a pas aujourd'hui de volonté de bouleverser le système". Le gouvernement a selon lui déjà fait "beaucoup de réformes fiscales", par exemple en alignant la fiscalité du capital sur celle du travail, ou en taxant à 75% les plus hauts revenus, et la "sensibilité des Français" face à l'impôt justifie de ne pas aller plus loin, a dit le ministre qui avait lancé dans le débat public l'expression de "ras-le-bol fiscal".
 
"C'est une fois que la croissance aura repris que peut-être nous pourrons passer à des réformes plus importantes", a dit M. Moscovici pour qui "le mot d'ordre" sur la fiscalité "c'est stabilité, c'est prévisibilité, c'est lisibilité."
 
François Hollande avait promis pendant sa campagne pour l'élection présidentielle une remise à plat de la fiscalité, mais depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a pris ses distances avec cette idée. Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve par exemple avait déclaré en juillet dernier : "le grand soir fiscal n'existe pas."
 
Nombre d'économistes ou de groupes de pression de diverses sensibilités réclament des modifications en profondeur de la fiscalité, qu'il s'agisse de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés. Entre autres idées, il s'agit pour les uns de délester les entreprises, pour les autres de rendre l'impôt sur le revenu beaucoup plus progressif.
 
(source : AFP)
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