Grève peu suivie dans l’éducation en Franche-Comté

Malgré un mot d’ordre fédérateur pour de meilleures conditions de travail, plus de formation et une revalorisation des salaires, la grève des enseignants à l’appel de la première fédération de l’éducation semblait peu suivie mardi. En Franche-Comté, tous personnels confondus, le taux de gréviste atteignait 10,81% (7,54% en France). 

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En Franche-Comté, chez les enseignants, la moyenne est de 11,6% (8,78 au niveau national). La mobilisation a été plus importante dans le premier degré avec 14,87% de grévistes (10,41%) que dans le second degré avec 7,11% dans la région (7,42%) 

"C'est une mobilisation très difficile", a reconnu la secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison, mais "cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de colère, des revendications" des enseignants. Ils "ont l'impression de ne pas être entendus sur des questions précises", ce qui "décourage" les personnels à faire grève, a-t-elle estimé.

La future réforme du collège "inquiète avec une baisse des heures, et les effectifs par classe ne cessent d'augmenter", a dit Frédérique Rolet co-secrétaire général du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire. La réforme du collège est un des prochains chantiers que doit lancer le ministère.

La FSU, qui appelait à cette grève, n'avait pas communiqué ses estimations globales en début d'après-midi. Le Snes-FSU et le Snep-FSU faisaient état de près de 30% de grévistes dans les collèges, participation "qui démontre l'urgence de répondre" aux "inquiétudes" des enseignants. Lundi, le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, s'attendait à une participation de 22,2% dans son secteur.

Le point sur la mobilisation en France

En Seine-Saint-Denis, département qui cumule les difficultés, Rachel Schneider du SNUipp-FSU recensait au moins 90 écoles fermées et 60% de grévistes. A Paris, où se déroulait la principale manifestation, quelques milliers de personnels d'Ile-de-France étaient réunis en début d'après-midi devant le jardin du Luxembourg. 

A Lyon, quelque 300 manifestants ont réclamé "du temps pour travailler" et "des postes pour être remplacés". Même participation à Rouen, où les manifestants ont scandé "moyens coupés, élèves sacrifiés". A Nice, ils étaient 500 selon la FSU. A Marseille, il y a eu 600 manifestants selon les organisateurs, moitié moins selon la police. Une centaine d'enseignants se sont rassemblés à Rennes, Clermont-Ferrand et Caen, à peine une quarantaine à Nancy.

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