Habitat : les maisons en bois font un carton en Franche-Comté

Sur 5261 maisons construites dans la région en 2005, 645 étaient en bois, soit 12,3%. Au niveau national, la moyenne est seulement de 3,9%.

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La construction de maisons en bois a le vent en poupe en Franche-Comté et la tendance s’accélère. Un phénomène que veut entretenir l’ADIB (association pour le développement de la forêt et des industries du bois) à travers les deuxièmes portes ouvertes organisées par 16 entreprises de la région du 16 octobre au 15 novembre. Le secteur de la construction bois charpente et menuiserie représente aujourd’hui 650 entreprises employant 4000 salariés.
 
 
A l’occasion de la présentation des portes ouvertes dans une maison en bois en voie de finition, les responsables de l’ADIB ont mis en évidence l’importance de leur secteur économique dans la deuxième région la plus boisée de France avec 700 000 hectares de forêts. Une aubaine alors que la demande en construction ne cesse d’augmenter chez les particuliers, mais aussi auprès des collectivités.
 
« Plébiscité par de nombreux architectes, le bois se prête à tous les styles de construction », explique l’ADIB. En effet, il n’y pas que le traditionnel chalet qui de prête si bien au Jura. Désormais, la demande se nourrie de nombreux particuliers préoccupés par l’écologie comme ce jeune Bisontin, propriétaire de la maison visitée, qui va encore au-delà.
 
« Certes, en choisissant le bois, il y a une option en faveur du développement durable, mais il y a aussi tout ce qui va avec comme la basse consommation d’énergie, un toit végétalisé, le choix des matériaux dans les moindres détails… ». Sa maison de 140 m2 va lui coûter 275 000€ (hors terrain). Plus cher qu’une maison en béton, mais parce qu’il est allé jusqu’au bout de la démarche écolo. Et là, il fait une mise en garde. « Quand on a des exigences particulières, c’est difficile de trouver un entrepreneur dans la région. Les entreprises ne sont pas toujours prêtes à suivre », explique-t-il.
 
Même chose pour les matériaux qui ne proviennent pas toujours de la région comme le mélèze d’Autriche utilisé pour les parois extérieurs. Il y a encore du chemin à faire pour que la filière soit 100% développement durable et franc-comtoise. Les responsables de l’ADIB comptent d’ailleurs sur le renforcement de la demande pour que plus d’entrepreneurs se lancent sur ce marché porteur.
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