Halloween à Besançon : “Il n’y a pas le même état d’esprit que d’habitude” (Boîte à Rire)

Cette année, les fans d’Halloween le 31 octobre 2020, n’ont pas le même engouement que les années précédentes en raison de l’épidémie de covid-19. On en parle avec Florence Cote, gérante de la Boîte à Rire à Besançon…

©

La tendance des déguisements pour Halloween suit principalement l'actualité cinématographique et particulièrement celle des films d'horreur. En raison de la crise de la Covid-19, la sortie de nombreux films a été compromise. Malgré tout, à la Boîte à Rire, rue de la Madeleine à Besançon, les idées ne manquent pas !

Au cas où nous soyons en confinement le 31 octobre, la fête d'Halloween pourra quand même se faire en très petit comité, en famille avec les enfants et grands enfants. "Cette année, à cause de la crise sanitaire, les clients se tournent plutôt vers des accessoires de déguisement plutôt que les déguisements entiers et les décorations pour la maison", nous informe Florence Cote. Chapeaux de sorcière, fausses cicatrices, maquillage de Calaveras et serre-têtes fleuris (têtes de mort mexicaines) ont le vent en poupe en ce moment, ainsi que la traditionnelle toile d'araignée à mettre un peu partout dans la maison, des guirlandes citrouille, des personnages horrifiques ainsi que des sets de table à l'effigie de Jack'O'Lantern pour le goûter d'Halloween.

©

Le masque "Coronavirus" en stock

Autre accessoire, et pas des moindres : le masque "Coronavirus" ! Florence Cote a bondi sur l'occasion pour en proposer un dans sa boutique. Avec son teint jaune, ses pustules dégoutantes, ses yeux globuleux et ses dents à faire grincer le grand requin blanc, ce masque devrait remporter un franc succès auprès d'un public adepte de l'humour et du cynisme en ces temps difficiles… "Ce masque n'aura peut-être pas de succès cette année, mais je pense qu'il en aura une fois que la crise sera passée", suppose Florence.

Le masque "Coronavirus" ©

"Les gens ne savent pas ce qu'ils peuvent faire ou organiser, les enfants ne pourront pas défiler et demander des bonbons, personne ne sait comment se positionner" Florence Cote

Si elle comptait sur la grande soirée d'Halloween organisée par la Citadelle pour vider son stock d'accessoires, les prochaines annonces du président de la République ce mercredi soir devrait une fois de plus plomber l'engouement des fans d'Halloween. "De toute façon, cette année, il n'y a pas le même état d'esprit que d'habitude, les gens ne savent pas ce qu'ils peuvent faire ou organiser, les enfants ne pourront pas défiler et demander des bonbons, personne ne sait comment se positionner", nous confie Florence Cote.

"Nous sommes très sinistrés"

Comme de nombreux secteurs d'activités, la Boîte à Rire n'est pas épargnée par la crise économique, conséquence de l'épidémie de coronavirus. Après 34 ans d'existence rue de la Madeleine, la boutique vit également des temps difficiles : "nous sommes complètement sinistrés, cette année il n'y a pas eu de mariages, pas d'anniversaires, pas de soirées étudiantes, pas de feu d'artifice – nous sommes artificiers professionnels – il n'y aura pas de marché de Noël, on est très sinistrés", s'insurge la gérante de la Boîte à Rire qui parvient à garder le sourire sous son masque. Heureusement pour elle et son moral, "mes clients sont restés très proches et solidaires, ils n'hésitent pas à venir", se réjouit-elle.

Tenter de "garder la tête hors de l'eau"

Ce qui devrait permettre à Florence de "garder la tête hors de l'eau", ce sont des évènements ponctuels prévus cette fin d'année si un confinement ne venait pas les saboter notamment à la Galerie Chateaufarine pour le Black Friday par exemple : "heureusement qu'on a ce genre d'évènement".

©

Par ailleurs, Florence admet que les particuliers restent fidèles à son magasin de farces et attrapes (et plus) y compris pour de petites soirées. Au-delà de louer de la vaisselle pour de grandes occasions, "nous louons par exemple de la vaisselle pour trois, quatre, dix personnes afin de satisfaire tout le monde", précise la gérante. En ces temps difficiles aussi bien d'un point de vue psychologique qu'économique, Florence Cote tente de garder le moral et sait qu'elle se battra pour garder son commerce en vie : "La Boîte à Rire, c'est mon cœur, il y a mon âme ici".

Infos +

La Boîte à Rire a ouvert pour la première fois le 1er septembre 1986 au 3, rue de la Madeleine par Michel Cote, le père de Florence. Cette dernière a fait ses premiers pas dans le commerce à l'âge de 16 ans pendant les vacances scolaires et les samedis alors que ce secteur d'activité ne l'intéressait pas du tout. "Finalement, je suis tombée dedans quand j'étais petite et j'y suis restée", nous confie-t-elle.

©

 La Boîte à Rire, devenue une véritable institution à Besançon, compte pas moins de 3.000 déguisements en location, de la préhistoire aux années 90 en passant par de nombreux thèmes tels que les super-héros, la Reine des Neiges, Alice au Pays des Merveilles, Bécassine, les animaux, les costumes d'époque, etc.

Le magasin s'est agrandi il y a quelques années pour créer une annexe juste à côté de la boutique où on y trouve des décorations de mariage, des jouets humoristiques et des jouets pour enfants et où Florence créé ses propres décors de ballons.

Infos pratiques

 

Quitter la version mobile