Haute-Saône : Luxeuil sauve sa base aérienne malgré la disparition d’un escadron

Les élus locaux ont déploré jeudi la dissolution de l’escadron sol-air de la base aérienne 116 de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), tout en se réjouissant du maintien de la base aérienne. Le ministère de la Défense a annoncé que la BA 116 de Luxeuil-les-Bains allait perdre « Servance », son escadron de défense sol-air (EDSA), en 2014, et connaîtrait une « baisse de l’activité » de ses Mirage 2000-5 de défense aérienne.

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"Il y avait 1.550 personnes sur la base en 2012, aujourd'hui il y en a 1.330, soit 200 de moins, et on nous en retirera encore 228 en 2014 : pour la communauté de communes de Pays de Luxeuil (15.000 habitants), c'est une perte considérable", a déclaré à l'AFP le maire UMP de Luxeuil-les Bains, Michel Raison. "C'est grave car se sont des gens qui nous quittent définitivement et certains avec leur famille", a ajouté le maire, néanmoins satisfait que "la base soit quand même sauvée".

"On va essayer de rebondir, mais on est dans des territoires assez difficiles. Les entreprises ont naturellement tendance de s'agglutiner vers les autoroutes et les gares TGV, dont Luxeuil est éloignée", souligne-t-il. D'après le président du Conseil général de Haute-Saône Yves Krattinger
(PS), "le gouvernement a décidé qu'il y aurait un escadron sol-air par site nucléaire et comme Luxeuil n'est plus un site nucléaire, son escadron sol-air sera dissout""Je ne m'en réjouis pas, mais on s'en sort correctement, il va rester à 1.100 personnes sur la base de Luxeuil qui est sauvée. On a été entendus et j'en remercie Jean-Yves Le Drian", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, la préfecture de Haute-Saône a indiqué que l'Etat prend "toute la mesure de l'impact de cette décision sur l'activité économique locale" et va mettre en place "un contrat de redynamisation de site de défense (CRSD) pour accompagner la restructuration de la base aérienne""La zone économique affectée bénéficiera de dispositifs financiers et fiscaux ad hoc pour sa redynamisation", précise la préfecture.

Le ministère de la Défense a dévoilé jeudi les premières restructurations de la Loi de programmation militaire (LPM), qui prévoit la suppression de 23.500 postes entre 2014 et 2019.

(Source : AFP)

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