Il tue sa femme avant de se suicider

En Haute-Saône, les résultats de l’autopsie d’un couple de quadragénaires trouvé mort vendredi dans sa maison incendiée, à Autoreille (Haute-Saône), ont permis d’établir que l’homme avait tué son épouse avant de se suicider, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

D'après les éléments de l'enquête de gendarmerie, "le mari a tiré sur son épouse au cours de la nuit avec une carabine à canon scié, dont les munitions 9 mm ne font pas de bruit", a expliqué le procureur de la République de Vesoul Emmanuel Dupic lors d'une conférence de presse. Les deux enfants de 16 et 18 ans présents dans la maison n'ont pas entendu le tir.

Cette infirmière de 41 ans, qui travaillait de nuit, avait pour habitude de dormir le matin. Le lendemain, le mari âgé de 47 ans a profité de la sortie des enfants pour incendier la maison et se suicider avec l'arme, a poursuivi M. Dupic.

"La raison de ce passage à l'acte est peut-être un état dépressif, suivi d'une décision radicale", avance le magistrat. Le quadragénaire, qui n'allait plus au travail, "semblait par ailleurs très jaloux, mais on ne sait pas si sa femme, âgée de 41 ans, avait prévu de se séparer de lui", ajoute-t-il.

Stupéfaction

Le couple vivait ensemble depuis une quinzaine d'années et n'avait aucun antécédent de violences conjugales. "C'est la stupéfaction pour toute la famille" et notamment pour les trois enfants de l'épouse, souligne M. Dupic. Le couple n'avait pas d'enfant ensemble.

Les secours ont été prévenus par le fils de 18 ans de cette femme, qui a vu un violent incendie prendre dans la maison qu'il venait de quitter pour aller faire des courses.

Les pompiers ont maîtrisé le sinistre puis découvert deux corps à l'intérieur. La femme a été retrouvée en partie brûlée dans sa chambre à l'étage, et lui sur le canapé, au rez-de-chaussée, l'arme à ses pieds. L'autopsie a révélé deux impacts de balle tirés à bout portant: l'un au niveau de la tête de l'épouse, l'autre sur la tempe de son mari.

Trois jerricans vides ont été trouvés au rez-de-chaussée de la maison. L'enquête, ouverte pour recherche des causes de la mort, a été confiée à la brigade de recherches de Vesoul.

L'AFP a recensé 30 féminicides présumés depuis le début de l'année. En 2019 selon un décompte de l'AFP, au moins 126 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex, soit une femme tous les trois jours en moyenne.

(AFP)

Quitter la version mobile