"Compte tenu du déplacement possible de ce festival à l'échelle de la Zone Est" (régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté), Jacques Witkowski "a demandé à tous les préfets de départements" concernés "de prononcer l'interdiction de ce festival", de vendredi à lundi prochains, ont indiqué ses services dans un communiqué.
Le préfet de la Meuse avait déjà prononcé lundi cette interdiction "considérant le caractère raciste, antisémite et néo-nazi" de ce festival de musique "Black Metal Blitzkrieg V2", qui rassemble plusieurs groupes connus pour leur appartenance à la mouvance néonazie, a-t-on rappelé de même source. Cette décision faisait suite à des informations relayées par la presse nationale, en l'occurrence par Mediapart, puis confirmées par la police selon lesquelles ce festival pourrait se tenir dans la Meuse.
Les contrôles seront renforcés dans ce département, "en particulier dans la commune de Combres-sous-les-Côtes", petit village où, selon Mediapart, le groupuscule néo-nazi des Hammerskins a installé son "quartier général" dans un hangar agricole, dénommé la "Taverne de Thor".
En juin 2024, quelque 300 néo-nazis venus de plusieurs pays européens s'y étaient rassemblés pour un tournoi de MMA (arts martiaux mixtes), en "exhibant publiquement des drapeaux et des sigles nazis illégaux", comme l'avait alors raconté une conseillère départementale.
Les préfets du Doubs et de la Haute-Saône prononcent l'interdiction
En conséquence, le préfet du Doubs, Rémi Bastille a pris un arrêté interdisant la tenue de ce festival sur l’ensemble du département à compter du 19 septembre 2025 à 16h jusqu’au lundi 22 septembre 2025 à 08h. Pour empêcher toute tentative d’organisation, une surveillance accrue et des contrôles renforcés seront déployés sur tout le territoire précise la préfecture dans son communiqué.
Elle ajoute par ailleurs que les organisateurs "pouvant chercher à contourner cette interdiction en réservant des salles communales ou privées sous des prétextes trompeurs (anniversaire, fête privée…), le préfet appelle les maires et les gestionnaires de salles à la plus grande vigilance".
En Haute-Saône, le préfet Serge Jacob a annoncé ce jeudi avoir pris la même décision concernant son département.
(avec AFP)
