Internet : Ibride et Opale en ont ras-le-débit…

À Fontain, à 10 km de Besançon, la gérante d’une société de design qui exporte ses produits dans le monde entier, déplore le manque criant de débit internet. Un véritable frein selon elle pour le développement de sa société à la veille du lancement de son site internet. Avec les pouvoirs publics et les opérateurs, elles tentent depuis quatre ans de trouver une solution… en vain.

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Installée à Fontain depuis 2010, Ibride est spécialisée dans la conception et la fabrication de mobilier contemporain et d'éléments de décoration. Elle est connue en Chine, au Japon, mais aussi dans les palaces parisiens et londoniens pour ses créations design emblématiques.

Née en 2008, Opale Énergies Naturelles travaille sur les énergies renouvelables. À elles deux, ces sociétés ont créé 40 emplois en une dizaine d'années.

Depuis quatre ans, elles ont multiplié les démarches auprès des pouvoirs publics et des opérateurs afin de pouvoir surfer plus rapidement… "Nous sommes en bout de chaine après Planoise Pugey, etc. Nous sommes à moins de deux mégas pour 13 postes !" déplore Carine Jeannin, la gérante de la société hybride qui estime que la pérennité des emplois est menacée par le faible débit offert à 10 km de Besançon.

Le développement de sa société passe par de la vente en ligne. Difficile avec des débits aussi bas. "Recevoir mes clients américains, japonais ou chinois dans la commune de Fontain est une vraie réjouissance. Difficile de leur expliquer que nous ne pourrons pas faire de Skype une fois qu’ils seront partis…"

"Jamais nous n’aurions imaginé être bloqués dans notre développement économique par l’appartenance à notre territoire…"

La société s'est renseignée pour engager elle-même des travaux, mais les coûts s'élèveraient à 85.000 €.  "Faut-t-il en arriver à se substituer aux pouvoirs publics ? Jamais nous n’aurions imaginé être bloqués dans notre développement économique par l’appartenance à notre territoire alors que je , privilégie la production locale et que j'exporte le made in Franche-Comté dans plus de 50 pays à travers le monde…."

Les premiers courriers aux services du Grand Besançon remontent à 2012. Des rencontres ont bien eu lieu avec le Département, la mairie, etc. Mais le dossier traine. Aujourd'hui, Carine Jeannin dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics alors que selon elle d’autres entreprises ont déjà obtenu la fibre, financée par la communauté d'agglomération du Grand Besançon ou d'autres communautés de communes.

 "Nous faisons malheureusement partie de cette zone de l'agglomération préemptée par l'opérateur Orange qui n’assure ni la couverture pour les mobiles (aucun téléphone ne capte dans nos locaux) ni un débit internet suffisant ". Impossible donc pour d'autres opérateurs de venir s'implanter. Aujourd'hui, face à l'urgence de l'ouverture de son site de vente en ligne, Carine Jeannin espère une réponse plus rapide que son débit internet… 

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