Jardiniers, avez-vous vu la courtilière ?

Avec sa morphologie pour le moins déroutante et sa taille imposante, la courtilière peut en impressionner plus d’un ! Et pourtant, cet insecte étonnant est en réalité totalement inoffensif. On la trouve dans les jardins et cultures au sol meuble ainsi qu’aux abords de zones humides…le conservatoire botanique a besoin des jardiniers pour recenser l’espèce en Bourgogne-Franche-Comté !

courtiliere © F Dehondt ©

La Courtilière est encore bien présente dans la région Bourgogne-Franche-Comté, mais a eu tendance à régresser, notamment en raison de la destruction d’individus dans les jardins. Le fait qu’elle creuse des galeries dans les potagers peut avoir un effet néfaste sur les racines des plantes, c’est pourquoi elle est souvent peu appréciée des jardiniers... Pourtant, de nature très vorace, elle peut également s'avérer un excellent auxiliaire au jardin, dévorant toutes les larves qu'elle rencontre.

Assez discrète et vivant plutôt sous terre, il n'est pas facile d'avoir une idée précise de la répartition de l'espèce et les structures qui étudient ces insectes, comme le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés, manquent d’informations à son sujet ! C'est pourquoi elles ont besoin de votre aide dans cette enquête !

Quand chercher la courtilière ?

La meilleure période est le printemps, entre avril et juin. Le plus facile pour la détecter est d’écouter sa stridulation nocturne, mais il est tout à fait possible d’observer des adultes ou des larves toute l’année lorsqu’on travaille son jardin (rendez-vous sur le site du CNFC-ORI pour écouter le chant de la courtilière).
N'hésitez pas à sonder également votre entourage pour recueillir des données sur la Courtilière (jardinier, maraîcher...).

Apprendre à l'aimer

Mal vue par les jardiniers, il arrive en effet à la courtilière de grignoter les racines ou de les abîmer lorsqu’elle creuse sa galerie. Cependant, sa voracité en fait également un prédateur redoutable de larves rendant bien des services dans les jardins ! Afin de limiter les dégâts que peuvent occasionner ces insectes et sans avoir à les détruire, on peut planter de la rue (Ruta officinalis) ou des fritillaires dont elles n'aiment pas l'odeur. Le marc de café serait également répulsif. Enfin veillez à ne pas implanter votre composteur trop près du potager car elle affectionne cet endroit !

Comment participer à l'enquête ?

Cette enquête est menée conjointement du côté de la Bourgogne par la Société d’histoire naturelle d’Autun et de la Franche-Comté par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté– Observatoire régional des Invertébrés et l’Office pour les Insectes et leur environnement de Franche-Comté.

Si vous croisez la courtilière, vous pouvez transmettre facilement vos données en remplissant un formulaire accessible en ligne sur le site du Conservatoire botanique.

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