La chambre d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté demande l’abattage “systématique” du loup près d’un élevage

Suite à plusieurs attaques de loups sur des élevages de bétails, la chambre d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté, dans un communiqué du 23 juillet, demande aux pouvoirs publics de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour stopper le retour du loup et l’abattage « systématique » de cet animal dès les premiers signes de présence à proximité d’élevages.

Image d'archive (14 octobre 2018) © Fédération des chasseurs du Jura

La chambre d'agriculture dénonce l'idée de réintroduire le lynx ou la présence du loup dans la nature et se demande : "avons-nous les connaissances scientifiques pour juger que la réintroduction du lynx ou la présence du loup constituerait un bienfait notoire pour la biodiversité ?"

Détruire le travail des éleveurs "au bénéfice du loup, au profit de l'importation"

Par ailleurs, dans un mode de consommation en circuit-court très plébiscité depuis quelques années, la chambre d'agriculture régionale trouve "étonnante" la conception de la reconquête de la souveraineté alimentaire de la France alors qu'on "laisse détruire, impassible, le savoir-faire, la valeur du patrimoine génétique des troupeaux, fruit du travail de plusieurs générations d'éleveurs (…) au bénéfice du loup et par ricochet au profit de l'importation."

L'abattage "systématique" du loup "dès les premiers signes de présence à proximité des élevages"

Pour la chambre d'agriculture de Bourgogne Franche-Comté, "l'activité d'élevage déjà fragilisée dans notre région n'est pas compatible avec la présence du loup et du lynx." Selon elle, "tout comme le maître est responsable des actes de son chien, l'État français se doit d'être responsable des prédateurs dont il a fait le choix d'assurer le développement !"

 Il est demandé "formellement" aux pouvoirs publics de prendre "toutes les décisions nécessaires pour stopper le retour du loup" ainsi que l'abattage "systématique" du loup "dès les premiers signes de présence à proximité des élevages". Selon la chambre, "il doit en être de même pour les lynx aux comportements déviants."

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