La Cour des comptes va lancer ses premiers “contrôles d’origine citoyenne”

Fraude fiscale, chasseurs, intérim médical... La Cour des comptes va se pencher sur six domaines pour sa première salve de "contrôles d'origine citoyenne", a annoncé lundi 11 juillet son premier président Pierre Moscovici dans une tribune au journal Libération.

"La Cour peut être saisie par le Parlement et le gouvernement. Il nous est apparu que les citoyens manquaient dans cette équation. Cette absence est désormais comblée", explique Pierre Moscovici dans cette tribune.

A l'issue d'une consultation de deux mois menée sur son site internet entre mars et mai dernier, l'institution a sélectionné six thèmes "grands publics et plébiscités" que sont l'accès à l'école aux élèves handicapés, la fraude fiscale des particuliers, les soutiens publics aux fédérations de chasseurs, l'égalité entre hommes et femmes, l'intérim médical et la permanence des soins, ainsi que le recours par l'État aux cabinets de conseil privés.

Au total, 9.000 internautes ont participé à cette consultation et 330 contrôles ont été proposés et débattus.

Plus de transparence

"A travers les rapports qui en découleront, nous tâcherons de faire les choses différemment, de nous mettre encore plus à la place des usagers de services publics", promet le premier président, qui concrétise ainsi un engagement pris à son arrivée à la tête de l'institution en 2020. "Le renforcement de la transparence et la volonté de participer plus directement à la vie institutionnelle et politique sont aujourd'hui des revendications fortes, auxquelles font face toutes les institutions publiques", justifie-t-il encore dans cette tribune.

L'institution prévoit de renouveler l'expérience sur d'autres sujets et pourquoi pas à l'avenir, d'associer directement les citoyens volontaires à ses contrôles, assure Pierre Moscovici.

(AFP)

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