La famille Peugeot prête à céder PSA : Général Motors ne veut pas investir plus pour l’instant…

L’agence de presse Reuters a affirmé que la famille Peugeot a tenté de convaincre Général Motors d’un renforcement de leur partenariat après s’être tournée notamment vers le constructeur chinois Dongfeng. Les Peugeot qui contrôlent 37,9% des droits de vote, réfléchiraient à une augmentation de capital et seraient prêts à céder le contrôle de PSA à l’américain qui détient aujourd’hui 7% du constructeur automobile. Ce dernier a fait savoir jeudi qu’il n’avait pas l’intention pour l’heure d’investir davantage dans PSA Peugeot Citroën…

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D'après des sources informées de ce dossier citées par Dow Jones, Peugeot a approché GM au cours des derniers mois pour lui proposer d'injecter des fonds supplémentaires dans PSA et accroître sa participation au-delà des 7% qu'il détient.Le rapprochement entre les deux constructeurs date d'un peu plus d'un an. En mars 2012, la famille Peugeot avait souscrit pour un montant d'environ 140 millions d'euros à l'augmentation de capital de PSA. 

PSA a besoin de cash...

Le groupe qui affiche pour 2012 une perte nette de 5,01 milliards d'euros, dont 4,19 milliards pour le second semestre. Son résultat opérationnel courant a plongé  de 576 millions l'an passé. Sur le premier trimestre 2013,  le chiffre d'affaires a reculé de 6,5% à 13 milliards d'euros et ses ventes de voitures ont baissé au niveau international de 14,6% à 674.600 véhicules. PSA a donc besoin d'argent frais... 

Réponse de GM via son porte-parole : "Notre position est inchangée: nous n'avons pas l'intention d'investir des fonds supplémentaires dans PSA en ce moment (...) Nous ne commenterons pas des spéculations". 

Un renforcement de l'alliance... mais sous conditions 

Un renforcement de l'alliance entre les deux constructeurs via un rapprochement des activités de PSA et d'Opel (groupe GM) s'était déjà posé l'an passé. Le projet avait alors été avorté.  Mise en commun des achats, conception de familles de véhicules sur des plates-formes communes, le constructeur américain serait aujourd'hui prêt à injecter du cash, mais à une condition : s'il peut contrôler l'activité et intégrer Opel et PSA pour rationaliser la production. Encore faut-il que Peugeot Citroën propose un nouveau plan industriel pour convaincre GM de participer à une augmentation de capital. Tout nouvel investissement diluerait le poids de la famille Peugeot dans le groupe, où elle détient 37,9% des droits de vote, mais qui serait prête à renoncer au contrôle de PSA.

Vers un nouveau plan ? 

Le groupe automobile français a déjà programmé 11.200 suppressions de postes entre 2011et 2014 en France et de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois en 2014. Des mesures jugées insuffisantes par Philippe Varin, le président du directoire du constructeur. Le gouvernement s'attend lui à un nouveau plan de la part du constructeur français. S'il ne s'offusquerait pas de voir PSA être contrôlé par un groupe étranger, une source indique qu'il veillerait au maintien de l'emploi en France... 

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