La marche funèbre des grévistes de l’IUT

Une centaine d’étudiants de l’IUT de Besançon ont organisé ce mardi un cortège funèbre jusqu’au rectorat. Ils craignent pour la survie des IUT qui vont désormais dépendre de l’Université et non plus de l’Etat. L’IUT de Belfort-Montbéliard est également affecté par ce mouvement de grogne initié il y a 15 jours par les responsables et les salariés des instituts universitaires de formation.

©

Jusqu’à présent, les IUT recevaient leur dotation, en moyens humains et financiers, directement de l’Etat. Mais avec la loi sur l’autonomie des universités, tout va changer. Et les responsables, personnels et étudiants des IUT craignent d’en faire les frais, dès lors que les présidents d’université seront souverains pour l’attribution des crédits. Pour peu qu’un président décide de privilégier les Lettres par exemple, les filières technologiques courtes pourraient en effet voir leurs budgets amputés d’autant.
Sur ces craintes, les IUT ont déjà réussi à mobiliser ici ou là à plusieurs reprises, comme la semaine dernière à Lyon, Toulouse et dans d’autres grandes villes. Leur blog IUT en danger lance cette fois un appel à la mobilisation générale.
 

Il existe 116 IUT en France qui accueillent 140 000 jeunes. L’Université de Franche-Comté en compte deux répartis sur quatre sites. Celui de Besançon-Vesoul a 1500 étudiants et 158 salariés, celui de Belfort-Montbéliard en a 1700 pour 200 salariés. Depuis la création de l’IUT de Belfort-Montbéliard en 1948, 15000 jeunes sont sortis diplômés de l’école.
 
Les directeurs des IUT ont estimé récemment que leurs instituts ont été «à la satisfaction de tous un des vecteurs essentiels de la démocratisation de l’enseignement supérieur». Ils comprennent d’autant moins la mise en danger de cette  «réussite».
Quitter la version mobile