Access Code School a inauguré ses locaux le mardi 26 avril 2016 dans le quartier de Planoise à Besançon. Cette école numérique, ouverte aux décrocheurs scolaires et aux personnes en reconversion, propose depuis mars 2016, des formations de 8 mois dont 2 mois en entreprises. C’est l’entreprise Online Formapro basée à Vesoul ayant répondue à un appel d’offre lancée par l’agglomération de Besançon, dans le cadre de la grande école numérique annoncée par François hollande, qui a décroché ce contrat pour cette nouvelle structure. Ce plan gouvernemental visait à impulser une nouvelle dynamique sur le territoire français en termes de pédagogie notamment pour accompagner les 150 000 jeunes laissés sur le carreau chaque année suite à des échecs scolaires.
Dispositif innovant
Christian Bouquet, responsable d’Access Code Shool affirme que ce dispositif innovant "casse les codes de l’école classique car les formateurs ou enseignants sont aussi des accompagnateurs". 16 élèves ont intégré cet établissement pour une formation dans le numérique. Les cours sont adaptés aux apprenants, l’objectif est de les rendre "autonomes". Pour ces jeunes en décrochage cette école va leur permettre d’être formés aux métiers de demain. Christian Bouquet rappelle qu’aujourd’hui le numérique est "partout non seulement à bord des entreprises du numérique mais aussi dans les administrations par exemple, il sera plus facile à ces élèves de trouver un emploi". Access Code school va faire parti des moteurs du quartier de Planoise, ce sera l’une des briques de l’édifice qui vise à amener de l’entreprenait dans le secteur du numérique. Effectivement la municipalité de Besançon a prévu d’implanter dans ce secteur un fablab et un espace de co-working.
Pédagogie innovante
Access Code School s’adresse aux décrocheurs…C’est pourquoi les cours sont différents et les professeurs aussi. D’ailleurs ce ne sont pas des professeurs mais des coaches formateurs. C’est le cas de Michel Chevassu. Il fait parti des deux enseignants qui ont la charge des 16 élèves. Ici, explique-t-il "on ne fait pas de cours, on pose des problèmes et on monte des projets avec les apprenants. C’est à travers la résolution de ces problèmes et des projets que les compétences s’acquièrent au fur et à mesure". Selon cet ancien professionnel, chef de projet web, Access Code School "apprend aux élèves à apprendre". Michel Chevassu précise que même si "ce sont des élèves très motivés, le travail se fait autant sur l’attitude que sur le savoir technologique". Fort de son expérience dans le domaine du numérique, il s’est rendu compte que de nombreuses personnes avaient des parcours atypiques, alors, il s’est dit que ces élèves aussi pouvaient devenir des acteurs du monde numérique.
Une formation qualifiante
Mohamed, 27 ans, voulait se reconvertir. Cet homme, originaire de Luxeuil-les-Bains, était éducateur auprès d’enfants handicapés mais avait toujours été attiré par l’univers du web. Il avait déjà fait "un peu de programmation en autodidacte". Il a trouvé cette formation et nous confie-t-il, "j’ai appris beaucoup, car je croyais connaitre des choses mais en fait pas du tout. J’ai déjà appris à créer un site". Cet élève est enthousiaste : "le côté positif c’est que l’on est 6 mois en formation avec deux coaches, plus, deux mois de stage en entreprises donc on aura un aperçu de ce que c’est vraiment que d’être programmateur en entreprise".
Alexandre, 31 ans, cherchait lui aussi à se reconvertir suite à des problèmes de santé. Il s’est donc renseigné auprès de la ville de Besançon qui l’a informé de l’ouverture de cette formation dans le domaine numérique. Il a ensuite passé un test de logique "assez ardu" avec des "mathématiques pures", puis un entretien oral. Déjà curieux du web, Alexandre s’intéresse au développement back end "c’est le côté mécanique d’internet comme la mise en place des serveurs". Access Code School, ce n’est pas une école comme les autres nous "avons des horaires d’entreprises, 8h30-17h00, nous sommes tous très motivés et les cours se sont plutôt des ateliers. Nous sommes tellement intéressés que parfois nous terminons vers 18h30".