Le Doubs, territoire d’expérimentation pour aider les personnes âgées…

Après avoir rencontré les acteurs du pôle de gérontologie interrégional de Bourgogne-France-Comté à la Mairie de Besançon mercredi soir, la ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie était ce jeudi 6 juin 2013 au conseil général du Doubs pour une table ronde sur l’aide à domicile.

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La "silver économie" est en marche. Michèle Delaunay en a conscience. Elle a fait écho de l'importance à venir de  ce marché de la personne âgée et a salué le travail initié par le pôle de gérontologie interrégional de Bourgogne-France-Comté qui allie des laboratoires de recherche, des entreprises, universités et collectivités territoriales afin de mieux répondre aux besoins des séniors. Des besoins qui évoluent. "Les personnes âgées sont aujourd'hui un marché. Elles auront à l'avenir de nouveaux besoins. Elles seront en meilleure forme et devraient vieillir dans de meilleures conditions". 

À titre d'exemple, la ministre s'est rendue à Autechaux en fin de matinée ce jeudi pour visiter l’entreprise GMI. Ce groupe industriel, initialement spécialisé dans la sous-traitance automobile, s'est diversifié dans la fabrication des jardinières réglables en hauteur et adaptées aux âgés. 

Le système de "l'abonnement" pour l'aide à domicile dans le Doubs 

Auparavant dans la matinée, Michèle Delanuay a rencontré les acteurs du secteur du service à domicile au conseil général du Doubs qui expérimente depuis juillet 2011 le droit européen du "mandatement". Cette dotation globale,  ajustée en fin d'année, remplace la tarification horaire et met en place un "forfait" de participation pour l'usager. Un "abonnement" en vigueur depuis deux ans avec neuf structures d'aides à domicile (six associations et trois CCAS) et qui semble être apprécié par les familles, car il est plus rassurant financièrement.  Depuis, il n'existe plus de compétition sur le "tarif horaire" pour les neuf services à domicile.

En 2009, le conseil général avait constaté une augmentation sensible du prix de l'heure et du "reste à charge" pour l'usager. De telle sorte que les personnes âgées n'utilisaient pas l’ensemble des heures auxquelles elles avaient droit. De cette baisse d'activité, les taux horaires étaient enclins à augmenter. Avec ce système, le conseil général a voulu casser cette spirale. 

Aujourd'hui, le conseil général du Doubs réfléchit également en lien avec l'ARS à une simplification administrative et une meilleure articulation des différents services (soins, logements, aide à l'autonomie) des personnes très dépendantes grâce, notamment, à un interlocuteur unique. L'idée est aussi de mutualiser et d'accroitre la polyvalence des différents agents qui interviennent au domicile des personnes âgées.

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