Le PDG d’Alstom confirme un manque de visibilité pour l’usine de Belfort

Alstom manque de visibilité sur le plan de charge de son usine de Belfort, et « travaille » à des solutions pour remédier à cette situation, a déclaré mercredi Patrick Kron, PDG du groupe d’énergie et de transport français Alstom.

illustration © D Poirier

"Oui, il y a un problème de charge à Belfort", a affirmé le dirigeant au cours d'une conférence de presse, en réponse à une question sur l'état du plan de charge des sites d'Alstom en France. "On y travaille, avec l'objectif de vérifier quelles sont les perspectives à moyen terme, quels sont les meilleurs moyens de charger cette usine, et quelles sont les conséquences d'éventuels (bien d'éventuels, ndlr) décalages entre nos moyens et notre charge", a expliqué M. Kron, à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe."On ne peut pas rester avec des sites qui marchent à faible capacité, il faut trouver des solutions, notamment sociales, adaptées pour répondre au problème", a-t-il ajouté.

Depuis la fin 2015, les 590 salariés que compte l'activité transports d'Alstom à Belfort craignent un plan social. Selon les syndicats, la direction
a évoqué en novembre "un sureffectif de 320 personnes en 2015 dans les activités fabrication et ingénierie", au vu de la faiblesse du carnet de commandes du site.

L'annonce d'un plan social, évoquée pour février, avait finalement été repoussée, mais les syndicats restent persuadés que le projet n'est pas enterré.

"D'une façon générale, nous avons besoin d'un marché domestique important là où nous sommes présents", a argumenté le PDG d'Alstom, qui réalise 20% de son chiffre d'affaires en France. Les commandes d'Alstom Transport pâtissent notamment des "contraintes budgétaires" en France, a-t-il expliqué, tout en reconnaissant que les sites français bénéficiaient aussi des contrats conclus à l'étranger.

"Par exemple, aujourd'hui, les commandes en trains régionaux sont en dessous de nos estimations antérieures. Nous avions un contrat cadre pour 1.000 trains, on a dû en vendre un peu plus de 200", a ajouté M. Kron.

(Source : AFP)
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