Le prix de l’électricité nucléaire d’EDF reste pour le moment inchangé

Le prix auquel EDF est obligé de revendre le quart de son électricité d’origine nucléaire à ses concurrents (l’Arenh), va rester inchangé le temps de déterminer une nouvelle méthode de calcul, ont annoncé mardi les ministres de l’Economie et de l’Ecologie.

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Pierre Moscovici et Philippe Martin "ont décidé de maintenir le prix de l'Arenh à 42 euros par mégawattheure jusqu'à la publication du décret visant à fixer une méthodologie de calcul (...) conformément aux engagements de la France envers la Commission européenne", annoncent-ils dans un communiqué commun.

Le décret nécessaire sera publié d'ici la fin du premier trimestre 2014, ajoutent-ils, en repoussant une échéance jusqu'ici fixée au 7 décembre. Ce tarif, de 40 euros lors de sa création en 2011, était passé à 42 euros
le 1er janvier 2012. La fixation du prix avait donné lieu à une passe d'armes entre EDF et ses concurrents arbitrée par l'Etat.

L'actuel mode de calcul avait été mis en place en 2010 pour permettre aux concurrents d'EDF dans la vente d'électricité (GDF Suez, Direct Energie, etc.) de bénéficier de l'avantage compétitif du parc nucléaire français. C'est ensuite à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le régulateur français de l'électricité et du gaz, de proposer un prix. Un tarif plus élevé profite à EDF, tandis qu'un tarif moindre profite à la
concurrence, qui rachète ainsi de l'électricité moins cher pour la revendre au même prix.

Malgré une ouverture à la concurrence en 2007, le marché de l'électricité
français reste très largement dominé par EDF, notamment chez les particuliers où plus de 90% des Français sont encore clients de l'opérateur historique.

(Source : AFP)

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