Le 30 novembre 2016, le projet de loi de finances (PLF) 2017 a été rejeté par le Sénat, qui a adopté, contre l’avis du gouvernement et malgré l'opposition de la gauche, une motion préalable selon laquelle il n'y a pas lieu de délibérer. 183 sénateurs de droite ont voté pour cette motion et 51 sénateurs de gauche contre. Les socialistes ont boycotté le scrutin.
Pour Michel Raison, sénateur de la Haute-Saône, "il était de la responsabilité du Sénat de refuser d’examiner ce budget dont l’insincérité est apparue flagrante à la commission des finances et à son rapporteur, aux dires mêmes du Haut Conseil des finances publiques - organisme indépendant chargé de rendre un avis sur les prévisions budgétaires du Gouvernement."
"En effet, les recettes sont surestimées entre 3,5 et 6 milliards d’euros et les dépenses sont sous-estimées entre 1,1 et 2,1 milliards d’euros. Les prévisions de croissance sont quant à elles surévaluées. Ce budget multiplie par ailleurs les cadeaux électoraux dont la charge est laissée au prochain gouvernement, tandis que le plan d’économie de 50 milliards d’euros est abandonné."
Michel Raison conclut : "Ce texte témoigne une nouvelle fois de l’incapacité du gouvernement de présenter un budget lisible et réformateur et résume le mandat catastrophique de François Hollande."
(Communiqué)