Le SNES-FSU condamne une “action zélée du rectorat de Besançon”

Dans un communiqué de presse du vendredi 22 septembre, le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) et la Fédération syndicale unitaire (FSU) déplorent l’annulation et le report des formations des enseignants par le rectorat de Besançon au motif d’une "chasse à la moindre heure de cours perdue". Contacté, le rectorat dément. 

Image d'archives ©Alexane Alfaro ©

Pour le SNES-FSU derrière le slogan "un professeur devant chaque classe", se cache en réalité "une profonde crise de recrutement" avec des postes restant non pourvus, des collègues remplaçants qui "ne sont pas en nombre suffisant", et des démissions qui "explosent". Le syndicat argue que c’est "pour masquer le manque de personnel d’éducation" que le ministère se lance "dans une chasse à la moindre heure de cours perdue". 

La première visée serait ainsi la formation continue des personnels "qui pourtant ne représente que 10% des heures de cours perdues, selon les propres chiffres du ministère". À ce titre, le syndicat reproche au rectorat de Besançon une "action zélée", celle d’avoir "annulé et de reporter les formations". Le SNES-FSU avance en effet que "toutes les formations des prochaines semaines ont été reportées sine die, au mépris du travail effectué par les formateurs·trices et des besoins des collègues inscrit·e·s". 

Le rectorat réfute

Une information réfutée par le rectorat lui-même. Sollicité par nos soins, Guillaume Rivoire, le responsable de la communication et des relations presse du rectorat a souhaité préciser que "si des formations ont été effectivement reportées, les formations autour des enjeux prioritaires sont maintenues. Les autres formations ont été décalées pour assurer la continuité pédagogique en cette rentrée et permettre un dialogue social plus serein autour du Pacte dans les structures scolaires. Décalé dans le temps ne veut pas dire annulé !". 

Selon le syndicat ces futures formations "ne devront se dérouler que le soir après les cours, le mercredi après-midi ou pendant les vacances scolaires". À cela, le rectorat répond : "nous réfléchissons actuellement, mais rien n’est encore à l’œuvre, à limiter les absences des professeurs afin de ne pas pénaliser les élèves". 

Si le SNES-FSU s’inquiète "des effets néfastes à long terme sur la qualité de l’enseignement", le rectorat lui, affirme que cette décision n’engendrerait pas "moins de formations, ni moins de qualité pour les formations". Guillaume Rivoire assure que "nous avons pour ambition de proposer une formation continue dense et performante aux enseignants dans un objectif de rendu du service public d’éducation de haute qualité pour les élèves".

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