Le “steak” végétal industriel, une si bonne alternative à la viande ?

L'OEIL DE LA DIET • Cette semaine, l'une de nos diététiciennes bisontines, Valentine Caput, décortique le "steak" végétal industriel.  

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On le sait, la consommation de viande rouge est en baisse en France : 300 g par semaine et par personne en 2019 contre 400 g en 2010 (Sources Credoc). Ce phénomène s'est accentué à cause des différents scandales sanitaires et les actions coup de poing des défenseurs de la cause animale, mais aussi la prise de conscience de l'impact de l'élevage intensif pour la planète.

Les industriels de l'agroalimentaire ont senti le vent venir et ont alors imaginé des substituts : le "steak" végétal naissait de leur imagination fertile ! On les voit alors fleurir dans les supermarchés avec la même taille, la même forme, parfois la même couleur que le steak de boeuf, mais... rarement le même goût ! Normal : même si tous se revendiquent aussi riches en protéines (soja/légumineuses/pois) mais ce n'est pas toujours le cas, la qualité n'a rien à voir !

Lorsque l'on se penche sur la composition, il y a de quoi reculer : en moyenne une vingtaine d'ingrédients dont des additifs, colorants, gluten, graisses trans, gommes guar et xanthane, maltodextrines, ACE - agents cosmétiques économiques- et surtout sel. Ces aliments répondent donc clairement à la définition d'aliments ultransformés !

Si vous n'aimez pas le steak, il vous restera les nuggets, saucisses ou boulettes végétales, mais restons ... cohérents ! C'est parfois en fuyant un produit brut que l'on se retrouve à manger plein d'ingrédients agglomérés...

Vous l'aurez compris : végétarien industriel ne rime pas souvent avec sain ! S'orienter vers un régime flexitarien si besoin, c'est-à-dire manger de la viande occasionnellement, préférer l'omelette ou une recette maison alliant féculents et céréales... sera autant profitable à votre santé qu'à votre porte-monnaie !

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